Lundi, la Thaïlande a annoncé avoir mené des frappes aériennes sur des cibles militaires cambodgiennes, dans un contexte d'affrontements meurtriers à la frontière. Un soldat thaïlandais a été tué et plusieurs autres blessés, alimentant des tensions déjà exacerbées par la suspension d'un cessez-le-feu en novembre dernier.
Selon les déclarations de l'armée thaïlandaise, la situation s'est détériorée après que des forces cambodgiennes ont attaqué dans la province d'Ubon Ratchathani, causant la mort d'un militaire thaïlandais et blessant quatre autres. En revanche, le ministère de la Défense cambodgienne accuse les forces thaïlandaises d'avoir lancé une offensive dans les provinces frontalières de Preah Vihear et d'Oddar Meanchey.
Des civils ont été appelés à évacuer alors que des coups de feu retentissaient autour de temples historiques, entraînant le déplacement d'environ 35 000 personnes, rapporte le site d'information France 24. Des autorités locales ont indiqué que des villageois fuyaient vers des zones plus sûres pour se protéger des hostilités.
Ce conflit, qui trouve ses racines dans un différend territorial datant de l'ère coloniale française, continue de faire des ravages dans la région. La frontière de 800 km entre les deux pays est marquée par des zones de tensions historiques, notamment autour de temples classés au patrimoine mondial. Les événements de juillet dernier, qui avaient causé 43 morts en seulement cinq jours, témoignent de l'intensité des hostilités, et la situation actuelle soulève des inquiétudes parmi les observateurs internationaux.
Le plan de paix initié en octobre par le président américain Donald Trump, qui avait suggéré le retrait des armes lourdes et la démilitarisation de la zone, a été mis en veille après que la Thaïlande a suspendu son application. Cette décision fait suite à une explosion de mine terrestre ayant blessé plusieurs soldats, et témoigne de l'incapacité des deux nations à trouver une issue pacifique à leurs conflits.
Des experts en sécurité régionale, tels que le professeur Chara Vang du Centre d'analyse politique d'Asie du Sud-Est, estiment que le dialogue doit être rétabli pour éviter une escalade catastrophique. “Un échange constructif est essentiel pour préserver la paix dans la région,” a-t-il déclaré.
Le monde attend avec appréhension comment cette situation évoluera et quelles mesures seront prises par les gouvernements thaïlandais et cambodgien pour éviter un nouveau cycle de violence.







