La Corée du Sud réagit face à la présence militaire chinoise et russe

Un déploiement d'urgence des chasseurs sud-coréens face aux exercices russes et chinois.
La Corée du Sud réagit face à la présence militaire chinoise et russe
La Corée du Sud a déployé des avions de chasse « pour prendre des mesures tactiques en prévision de toute éventualité ». © Crédit photo : Archives illustration YONHAP / AFP

La Corée du Sud a récemment intensifié sa vigilance militaire. Ce mardi, le pays a fait décoller des chasseurs après avoir détecté la présence de sept avions russes et deux chinois réalisant des exercices conjoints dans sa zone d'identification de défense aérienne (ZIDA), selon les déclarations de l'état-major interarmées sud-coréen. Bien que ces aéronefs n'aient pas franchi l'espace aérien sud-coréen, leur activité a été considérée comme une provocation.

Le ministère chinois de la Défense a précisé que ces manœuvres s'inscrivaient dans le cadre de « plans de coopération annuels » entre la Chine et la Russie. Ces derniers ont régulièrement effectué des incursions dans la ZIDA depuis 2019, accentuant les tensions dans un contexte régional déjà fragile. En novembre 2024, un incident similaire avait eu lieu lors duquel plusieurs appareils russes et chinois avaient également été détectés.

Les experts militaires s'interrogent sur cette coopération renforcée entre la Chine et la Russie, alliées traditionnelles de la Corée du Nord. Comme l'explique Jean-Pierre Tanguy, analyste en géopolitique, « ces exercices conjoints témoignent d'une volonté de démontrer une unité face à la pression occidentale », faisant référence à l'influence croissante des États-Unis dans la région. Il ajoute que cette dynamique pourrait inciter Séoul à renforcer ses partenariats militaires avec d'autres nations.

Les avions ont été aperçus entrant et sortant de la ZIDA à plusieurs reprises avant de quitter la région après environ une heure, selon Yonhap, l'agence de presse sud-coréenne. De plus, les manœuvres se déroulaient au large de la mer de Chine orientale et de l'océan Pacifique, des zones stratégiques par excellence.

En somme, cette situation illustre bien les tensions croissantes en Asie de l'Est, à la croisée des intérêts militaires des puissances régionales. La Corée du Sud, sous la présidence de Yoon Suk-yeol, affiche une fermeté inébranlable face à ces provocations, craignant que l'affirmation militaire des alliés de Pyongyang ne mette en péril la paix fragile dans la péninsule coréenne.

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