La ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper, a annoncé ce mardi de nouvelles sanctions à l'encontre de plusieurs organisations accusées de manipulation de l’information au service du Kremlin. Parmi les cibles de ces mesures se trouvent la chaîne Telegram Rybar, étroitement liée à l'armée russe, ainsi que la fondation Pravfond, suspectée de financer des projets de désinformation.
Rybar, qui se prétend un média indépendant, est en réalité soupçonnée d’être coordonnée par l'administration présidentielle russe et de collaborer avec les services secrets du pays. Yvette Cooper a souligné que cette chaîne utilise des tactiques classiques de désinformation, notamment des faux sondages et des contenus générés par intelligence artificielle pour orienter les narrations autour des événements internationaux.
D'autres entités, telles que le « Centre for Geopolitical Expertise » et son fondateur, le philosophe ultranationaliste Alexandre Douguine, sont également dans le collimateur du gouvernement britannique. Douguine, fervent défenseur du néo-eurasisme, prône une vision d'un empire russo-asiatique.
En parallèle, deux entreprises chinoises, i-Soon et Integrity Technology Group, ont été sanctionnées pour des cyberactivités malveillantes visant à compromettre la sécurité du Royaume-Uni et de ses alliés. Cooper a indiqué que ces entreprises agissent sans tenir compte des dangers qu'elles engendrent pour le bien-être collectif.
Depuis octobre 2024, le gouvernement britannique a appliqué des sanctions à 31 organisations et individus liés à la guerre informationnelle russe, mettant en avant l'escalade des menaces hybrides qui cherchent à déstabiliser les démocraties occidentales. Cette offensive vise à préserver les infrastructures essentielles et à contrer les intérêts de régimes hostiles.
Selon des experts en sécurité, ces mesures renforcent la position du Royaume-Uni face aux menaces extérieures. Le professeur Jean-Pierre Duflot, spécialiste des relations internationales, commente : « Les sanctions sont nécessaires pour rappeler aux acteurs malveillants qu'ils ne peuvent pas opérer impunément. »
Alors que l'Angleterre intensifie ses efforts pour lutter contre la désinformation, ce nouveau tour de vis pourrait marquer un tournant dans la manière dont les États occidentaux envisagent la sécurité de l’information et la préservation de leurs démocraties.







