Des combats tragiques ont éclaté entre la Thaïlande et le Cambodge, faisant déjà des dizaines de victimes. Le dernier bilan fait état de 7 civils cambodgiens et 3 soldats thaïlandais tués, illustrant une montée alarmante des violences à la frontière.
Selon des informations rapportées par divers médias, dont Le Monde, les affrontements ont commencé avec des frappes aériennes ciblant un casino au Cambodge, ainsi que des incidents impliquant des drones. Les populations vivant près de la frontière se sont retrouvées soudainement plongées dans la peur, comme en témoigne le cas d’écoliers évacués d’urgence. Au total, dix personnes auraient perdu la vie depuis le début de ces hostilités le 7 décembre dernier, chaque nation se renvoyant la responsabilité de cette montée de la violence.
Environ 150 000 habitants, tant du côté thaïlandais que cambodgien, ont été contraints de fuir leurs foyers ou de se cacher pour échapper aux combats. "Nous voulons que cela cesse. Nous, les villageois, nous avons cherché refuge. Je déplore la situation de nos soldats, qui n'ont pas été à la maison depuis plusieurs mois," a déclaré un habitant du coin, manifestant l'angoisse des civils pris au piège.
Un accord de paix fragile depuis octobre
Le drapeau thaïlandais flotte fièrement dans les zones de conflit, tandis que les deux pays s'affrontent régulièrement sur des différends territoriaux hérités de l’époque coloniale, notamment autour du temple de Preah Vihear, reconnu comme étant cambodgien, mais dont les terres environnantes sont revendiquées par la Thaïlande. Ce contexte historique complexe alimente des tensions déjà présentes.
Des affrontements similaires avaient éclaté l’été dernier, avec 43 morts signalés après plusieurs jours de combats. Un cessez-le-feu avait été signé en octobre, grâce à l'intervention de Donald Trump, qui s’était alors présenté comme un intermédiaire de paix. Cependant, cet accord, signé il y a à peine deux mois, est désormais mis à rude épreuve.
Des experts en relations internationales, comme le professeur Chavalit Tsherik, ont souligné que la gestion de ces tensions est cruciale pour la stabilité régionale. "Les différends frontaliers et les rivalités historiques entre les pays de la région nécessitent une approche collaborative et pacifique pour éviter des conflits à grande échelle," a-t-il prévenu lors d'un entretien avec France 24.







