Le budget de la Sécurité sociale pour 2026 a été adopté de justesse par l'Assemblée nationale, marquant une victoire significative pour le Premier ministre, Sébastien Lecornu. En l'absence d'une majorité politique claire, Lecornu a su naviguer habilement à travers un paysage politique fragmenté, permettant ainsi aux députés de se rassembler autour d'un projet de loi porteur de responsabilités partagées.
Le vote a eu lieu avec 247 voix en faveur, contre 234 voix, illustrant la tension palpable dans l’hémicycle. La plupart des groupes politiques ont dû faire des compromis, comme l’a affirmé Gabriel Attal, président du groupe Renaissance : « J'aurais souhaité plus d'économies dans ce budget, mais il est crucial pour le pays d'avoir un budget adopté ». Ces concessions ont été nécessaires pour éviter un chaos budgétaire.
Olivier Faure, leader du Parti socialiste, a quant à lui affirmé que cette victoire était avant tout celle du Parlement : « Nous avons démontré notre capacité à rechercher des solutions constructives pour le bien des Français ». Cette déclaration souligne l'importance des dialogues interpartis dans un climat politique souvent tendu.
Cependant, le climat n'est pas exempt de critiques. Marc Fesneau, président du groupe MoDem, a souligné qu'une « nouvelle dynamique » était en train de se créer, tout en avertissant que le véritable défi serait de maintenir cet élan pour l'adoption des futures lois budgétaires. D'un autre côté, le sénateur Bruno Retailleau a exprimé son désaccord avec le projet, jugeant qu'il ne représentait pas les valeurs républicaines.
Des inquiétudes ont également été exprimées du côté de La France Insoumise, Mathilde Panot avertissant que la situation était préoccupante : « Le rejet de ce budget aura échoué de peu, et il porte avec lui des coupes dans les dépenses de santé ». Cette fronde témoigne d'une opposition significative qui conteste les choix budgétaires du gouvernement.
Enfin, la CFDT a salué cette adoption comme un pas vers la suspension de la réforme des retraites. Marylise Léon, la secrétaire générale, a déclaré que ce vote renforce la Sécurité sociale face aux défis croissants. En somme, cet acte politique, bien qu’euphorique pour certains et source de tensions pour d'autres, constitue une étape importante dans le paysage législatif français.







