Bernard Bazinet, le maire d'Augignac en Dordogne et membre du Parti Socialiste, a provoqué un immense émoi en publiant sur les réseaux sociaux un commentaire sur le boycott de l'Eurovision. En effet, il a écrit: « Oui au boycott ! La France est trop youpine pour boycotter ! » une phrase qui a suscité une vague d'indignation tant sur les réseaux sociaux que dans les médias, car le terme 'youpin' est clairement associé à des sentiments antisémites.
Cette réaction a été immédiatement critiquée par plusieurs figures politiques, y compris le député du Rassemblement National, Julien Odoul, qui a rappelé que cette insulte était souvent utilisée pour déshumaniser les Juifs. Shannon Seban, conseillère municipale à Rosny-sous-Bois, a également dénoncé ces propos, les qualifiant d'inacceptables pour un élu de la République, soulignant que ce terme porte en lui une histoire de haine et de violence.
« Son utilisation banalise l'antisémitisme, une réalité qui doit être combattue sans relâche », a déclaré Seban.
Face à cette levée de boucliers, le Parti Socialiste a pris des mesures rapides: Bazinet a été exclu de ses rangs. Le PS a énoncé dans un communiqué: « L'antisémitisme est un mal odieux; il n'y a pas de place pour cela au sein de notre parti. »
Bernard Bazinet a depuis exprimé des regrets concernant ses commentaires, affirmant qu'il n'avait pas mesuré la portée de ses mots. Dans une déclaration au média Ici Périgord, il a dit: « Je ne suis absolument pas antisémite. Ce n’est pas du tout mes valeurs. » Cependant, cette explication n'a pas suffi à atténuer le tollé qu'il a suscité et la Licra (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme) a même annoncé son intention de porter plainte.
Ce scandale soulève des questions plus larges sur la montée de l'antisémitisme en France. Selon un rapport de 2022 de la Commission Française contre le Racisme et l'Antisémitisme, 30% des Français jugent les discours antisémite banalisés, illustrant ainsi une inquiétante tendance dans la société française.
Chacun attend maintenant de voir quelles actions concrètes seront prises par les autorités et les partis politiques pour combattre ce fléau qui empoisonne le débat public et sape les valeurs de la République.







