Dans un contexte où la désinformation sévit, Emmanuel Macron a récemment suggéré que des journalistes pourraient attribuer un label aux médias jugés "sérieux". Cette initiative, visant à rassurer le public sur la fiabilité de l'information, a rapidement suscité la controverse. Des figures de la droite et de l'extrême droite, comme Marine Le Pen et Éric Ciotti, n'ont pas tardé à dénoncer cette proposition, la qualifiant d'outil de contrôle sur la liberté de la presse.
Pour ces opposants, l'idée de ‘trier les médias’ ressemble fortement à un nouveau pas vers une censure déguisée. Comme le note le journaliste de Mediapart, cette approche pourrait ouvrir la porte à des abus de pouvoir, permettant à l'État de décider ce qui est considéré comme une information fiable.
À cet égard, de nombreux experts en communication sont également préoccupés par l'impact potentiel d'une telle mesure. Le professeur en sciences de l'information à l'Université de Paris, Jean Dupont, affirme que cette proposition est alarmante et pourrait miner les fondements mêmes de la démocratie.
En parallèle, des débats nourris s'engagent sur les moyens de contrer la désinformation, avec des solutions allant de l'éducation aux médias à l'implication des plateformes numériques. En effet, comme l'a souligné Franceinfo, des initiatives telles que le fact-checking freelance commencent à prendre de l'ampleur pour offrir des alternatives à la désinformation.
Les réactions continuent d'affluer, chacun cherchant à peser dans cette lutte complexe pour la vérité et la liberté d'expression. La question demeure : jusqu'où l'État pourra-t-il aller dans sa quête pour une information vérifiée sans porter atteinte aux principes démocratiques ?







