Dans le cadre des prochaines élections municipales, un collectif d'une quinzaine d'associations, connu sous le nom de Les Voix de Bordeaux, s'exprime sur l'urbanisation de la ville, qu'il juge de plus en plus déconnectée du quotidien des citoyens. Ces répresentants de riverains et de commerçants dénoncent le fossé qui semble s'élargir entre les projets urbains en cours et les réalités vécues par les habitant(e)s.
Ce collectif n'hésite pas à pointer du doigt une communication déficiente de la part de la municipalité, évoquant la volonté de la ville d’imposer des choix contraires aux besoins locaux, comme le souligne Éric Ozoux, président de l'association La Voix de Bonnac. Selon lui, cette rupture du lien social compromet la démocratie.
À moins de quelques mois des élections, ce collectif fait entendre sa voix en publiant un livre blanc plaidant pour une démocratie impliquante. Ils demandent aux candidats de s'engager publiquement en faveur de modalités de concertation qui inté-grent pleinement les citoyens et les associations dans les décisions qui les concernent. Le manque de considération pour les spécificités géographiques et sociologiques des quartiers est au cœur de leurs préoccupations.
Dominique Hofmann, présidente de l'association de la barrière de Toulouse, reconnaît des efforts de la part de la municipalité, mais insiste sur la nécessité d'une équité de traitement entre les différents quartiers. Elle souligne que, quelles que soient les problématiques locales telles que la mobilité ou la tranquillité publique, il est crucial de respecter la diversité des réalités locales.
Pour conclure, le collectif Les Voix de Bordeaux exprime le souhait que cette plateforme de concertation puisse aboutir à une véritable collaboration entre la municipalité et les habitants, agissant ainsi comme un reméde aux pratiques jugées peu transparentes. Avec leur appel à l'engagement des candidats, ils espèrent « bâtir de nouvelles relations » pour un avenir urbain plus inclusif.







