À l'approche de l'année 2024, la politique étrangère de Donald Trump soulève de nombreuses interrogations. Le président américain, qui s'apprête à signer un accord entre la République démocratique du Congo et le Rwanda à Washington, se positionne comme un faiseur de paix, souvent au bénéfice de ses propres intérêts. Mais cette approche soulève des critiques
Le 4 décembre, Trump recevra les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour discuter d'un accord censé mettre fin aux hostilités dans l'est de la République démocratique du Congo. Pourtant, plusieurs médias, dont Le Monde, qualifient cet accord d'écran de fumée, soulignant que les véritables enjeux de violences demeurent. Ce comportement, qui semble récurrent, témoigne d'une stratégie qui fait appel à la pression, aux menaces et au marchandage.
Depuis longtemps, Trump affirme avoir réglé jusqu'à huit conflits majeurs : de la rivalité Israélo-palestinienne à la tension entre l'Inde et le Pakistan. Toutes ces actions sont souvent critiquées comme étant plus centrées sur les intérêts américains que sur un véritable désir de paix.
Dans une analyse récente, le quotidien The Financial Times mentionne que chaque accord de paix proposé par l'administration Trump inclut systématiquement une contrepartie économique précisant que, par exemple, le plan relatif à l'Ukraine prévoit que les États-Unis récupèrent 50 % des liquidités issues de fonds gelés de la Russie. Cette approche soulève des scepticismes sur l'authenticité de ses intentions pacificatrices.
Les avis des experts sont partagés. Selon Suzanne Nossel, politologue américaine, cette diplomatie basée sur une performance pourrait porter ses fruits, mais à quel prix ? D'autres analystes, comme ceux de Le Figaro, pointent du doigt le risque d'un piège de la diplomatie opportuniste qui pourrait aggraver les tensions internationales.
Alors que Trump manœuvre entre le Soudan et le Venezuela, il ne fait que renforcer des lignes de fracture déjà fragiles. Comme le souligne Le New York Times, de nombreux dirigeants souffrent de cette incertitude générée, se retrouvant parfois forcés de choisir entre alignement ou affrontement avec les États-Unis. La paix promise par Trump est-elle véritablement atteignable, ou n'est-elle qu'une illusion façonnée par des intérêts stratégiques ? Le débat ne fait que commencer.







