Après six semaines d'instauration des points d'apport volontaire (PAV) en centre-ville, la ville d'Agen observe des résultats encourageants selon les élus.
« Agen est plus propre. Les sacs noirs sont moins présents dans nos rues », se réjouit Thomas Zamboni, élu municipal en charge des quartiers et de la propreté. Bien qu'il reste encore des comportements récalcitrants, le climat d'hygiène urbaine semble s'améliorer. « Les Agenais ont bien intégré le changement », ajoute le maire, Jean Dionis du Séjour.
Les toutes dernières statistiques révèlent des données frappantes : une augmentation du volume des emballages recyclés, passant de 13 tonnes en octobre à 18 tonnes en novembre, tandis que les ordures ménagères ont chuté de 87 à 72 tonnes. En outre, 5,7 tonnes de biodéchets ont été collectées, témoignant ainsi d'un changement des comportements. Selon une étude commandée par l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), l'introduction de PAV peut réduire les déchets résiduels de 30 % dans les zones urbaines.
Un défi à relever
L'un des enjeux majeurs pour la ville reste de maintenir la propreté de ces PAV. Pour cela, la municipalité a décidé de réorganiser le travail de certains de ses 75 agents de collecte, les amenant à conduire des camions dédiés à ces points et à gérer de nouveaux flux de déchets. « Nous devons adapter nos méthodes pour répondre aux défis d'aujourd'hui », expliquent les élus.
Parallèlement, la question des bacs jaunes, utilisés pour le tri sélectif, se pose : ceux-ci sont sous-utilisés par certains riverains, qui trouvent des solutions alternatives en déchargeant leurs déchets dans les poubelles des habitations collectives. Ce problème a été abordé par l'écrivain et éco-activiste, Jean-Marc Jancovici, qui souligne l'importance de la sensibilisation et de l'éducation à l'égard des pratiques durables.
Des actions futures en perspective
La ville entend également se pencher sur les besoins spécifiques des restaurateurs, avec des solutions adaptées selon leurs volumes de déchets. « Les petits établissements auront des bio seaux similaires à ceux des particuliers, tandis que les plus grands bénéficieront de bacs spécifiques, ramassés une à trois fois par semaine », précisent Thomas Zamboni et Jean Dionis.
La continuité de ce programme implique une réflexion sur la taxation incitative, prévue pour 2026. Toutefois, des mesures préventives seront nécessaires pour éviter des comportements contre-productifs, comme la contamination des bacs de recyclage avec des déchets non conformes.
En somme, l'initiative des points d'apport volontaire à Agen représente un pas significatif vers une meilleure gestion des déchets et un environnement plus sain. Ces efforts pourraient servir de modèle pour d'autres communes à travers la France, en lui conférant un rôle de pionnier dans la transition écologique.







