La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a récemment souligné qu'une éventuelle démission de Sébastien Lecornu, en cas de rejet du budget de la Sécurité sociale prévu mardi, serait dépourvue de sens. Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, elle a précisé que cela ajouterait une instabilité supplémentaire en pleine crise, et pourrait compromettre les discussions budgétaires en cours.
Après avoir adopté le volet des recettes vendredi, l'Assemblée nationale doit se prononcer sur l'ensemble du texte. Cependant, la situation est tendue, notamment au sein de la coalition gouvernementale, où des divisions subsistent. « Le scrutin de mardi demeure très incertain », a averti un analyste politique.
Maud Bregeon, tout en gardant un ton optimiste, a déclaré : « Nous pouvons surmonter cela. L'Assemblée a consacré plus de cent vingt heures à ce texte, ce qui témoigne de notre engagement. » En effet, le gouvernement aurait pu recourir à l'article 49.3 de la Constitution à plusieurs reprises pour faire passer le budget, mais ne l'a pas fait jusqu'à présent.
Face aux hésitations des partis de droite, notamment Les Républicains et Horizons, qui ont montré des signes de division sur la question des recettes, la porte-parole a souligné l'importance d'un « sérieux budgétaire », mentionnant que « nous ne pouvons pas nous permettre le vide budgétaire ». Les prochaines heures vont déterminer le sort du budget, pourtant marqué par de nombreuses concessions, y compris la suspension de la réforme des retraites, une décision qualifiée de « douloureuse » par Bregeon.
Alors que le temps presse, et que le vote sur le budget de la Sécurité sociale reste incertain, Maud Bregeon a averti que « cette suspension doit se traduire concrètement dans la vie quotidienne des Français ». Les prochaines semaines seront critiques pour le gouvernement, alors que les tensions politiques continuent de s'intensifier.







