Lors de la Fête des Lumières, des slogans en opposition au Rassemblement national et aux forces de l'ordre ont été projetés dans le cadre d'une performance audacieuse. Sur la façade du musée des Beaux-Arts, des phrases telles que "On dégage le RN" et "La police blesse et tue" ont capté l'attention des visiteurs. Cette initiative a été qualifiée d'« art engagé » par ses défenseurs, mais a également suscité de vives réactions de la part des autorités.
Des messages ciblés en pleine fête
Les projections ont eu lieu à la fin d'une œuvre culinaire intitulée "Le lundi c'est raviolis!", qui célèbre la gastronomie comme un langage universel. Cependant, cette initiative artistique a vu l'émergence de messages remarquablement hostiles. Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a exprimé son indignation en déclarant : "Ces messages sont inadmissibles alors qu'un effectif important de policiers et de militaires assure la sécurité des Lyonnais durant cet événement festif."
Une revendication au coeur du débat
L'association Le Soulèvement de la Terre a revendiqué la projection via les réseaux sociaux, qualifiant cette action de "contre-fête des lumières" et accusant le RN et les forces de l'ordre de menacer des luttes pour un monde meilleur. Leur publication affirme : "Nous nous opposons à ceux qui nous volent et nous empoisonnent." Ils ont également appelé la population à se mobiliser contre le RN, qui tenait un meeting à Villeurbanne le lendemain de cet incident.
Réactions des personnalités et des autorités
La réaction des élus lyonnais n'a pas tardé. Le maire écologiste, Grégory Doucet, a déploré les propos violents vis-à-vis des forces de police, qui contribuent ainsi à la sécurité. Le candidat à la mairie, Jean-Michel Aulas, a également exprimé son indignation en jugeant ces expressions une menace contre les institutions. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a quant à lui renforcé la critique en appelant à la solidarité au sein des forces de l'ordre.
Enquête en cours
Pour l'heure, aucune arrestation n'a été effectuée, mais la préfète a indiqué qu'un signalement avait été déposé afin d'engager une enquête judiciaire. Ce geste de mise en lumière de messages controversés ouvre un vaste débat sur la liberté d'expression et la responsabilité des artistes. La situation fait écho à une actualité sociopolitique tendue en France, où les tensions entre forces de l'ordre et mouvements sociaux continuent de s'intensifier.







