Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a révélé ce dimanche qu'un amendement serait proposé mardi 9 décembre pour rehausser l'objectif national de dépenses de l'assurance maladie (Ondam) avant le vote final du budget de la Sécurité sociale. Ce geste vise à convaincre le groupe écologiste, dont l'abstention est cruciale pour l'adoption du texte.
Ce projet d'amendement envisage d'augmenter l’Ondam de 3 %, par rapport à une hausse initiale de 2 %. Les Écologistes, qui avaient exprimé leur mécontentement sur la version actuelle du budget, ont laissé entendre que cette proposition pourrait influencer leur décision finale. Cyrielle Chatelain, cheffe des députés écologistes, a précisé : "Nous aspirons à un Ondam qui permette un financement décent des soignants, et cela se chiffre au-dessus de 3%".
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé sur les réseaux sociaux que ce débat reste essentiel pour l'avenir des hôpitaux français. "Le gouvernement proposera une solution transparente et responsable qui devra s'accompagner de mesures structurelles", a-t-il déclaré, témoignant de la nécessité d'un consensus entre les différents partis.
Les critiques du budget n'ont pas tardé à fuser, avec des mots tels que "budget décliniste" de la part des Écologistes, qui ont voté contre le volet recettes vendredi dernier. Les tensions qui entourent ce projet de budget soulignent les défis majeurs auxquels fait face le gouvernement pour consolider son pouvoir législatif, tout en prenant en compte les demandes des différents groupes politiques. L'enjeu reste de taille, car un rejet du budget pourrait plonger le pays dans une crise politique, économique et sociale.
Les experts s'accordent à dire que l'acceptation de cet amendement pourrait représenter une première étape vers une meilleure réponse aux enjeux de financement de la santé en France. Selon Philippe Martin, économiste à l'Institut Montaigne, "il est impératif de renforcer notre système de santé au moment où la pression sur les ressources augmente". De son côté, le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, insiste sur l’importance d’une approche collaborative entre l'État et les acteurs de la santé pour optimiser l'allocation des ressources en période de crise.







