Sébastien Lecornu a habilement orchestré l'adoption du budget de la Sécurité sociale, échappant à l'usage de l'article 49.3, une manœuvre souvent redoutée. En tablant sur une stratégie empreinte d'humilité et de persuasion, il a su rallier une majorité de députés, marquant une étape cruciale même si cela annonce des défis futurs plus complexes, notamment concernant le budget de l'État.
Ce succès, bien que notable, est considéré par Lecornu comme une victoire modeste. Celui-ci compare son rôle à celui d'un intérimaire dévoué, là pour « arranger les bidons », une métaphore qu'il utilise pour illustrer son approche pragmatique. Avec de telles allusions, le Premier ministre recentre le débat sur ses compétences de gestion face à un passé tumultueux incarné par ses prédécesseurs, tels que François Bayrou et Michel Barnier.
Le vote du 9 décembre, bien qu'important, n'on plus, semble être qu'un premier pas. Selon le Premier ministre, cela lui permettra à peine de voir « le bout du bout du bout » du tunnel budgétaire. Cette humilité et ce réalisme sont des éléments que Lecornu a mis en avant depuis son arrivée à Matignon. Il n'hésite pas à se qualifier de « Premier ministre le plus faible de la Ve République », brandissant ses échecs en tant que gages de sa bonne foi auprès de ses collègues.
Les analystes politiques notent que, malgré ce succès, Lecornu doit naviguer sur un terrain plus délicat pour le budget de l'État, qui soulève des inquiétudes même parmi ses soutiens. Cette dynamique est confirmée par des médias tels que Le Monde qui soulignent que le coût croissant des dépenses publiques et les attentes des citoyens imposent un équilibre fragile.
Finalement, en dépit d'une première victoire, la route s'annonce semée d'embûches pour Sébastien Lecornu, alors qu'il se prépare à affronter les réalités budgétaires de l'État dans un climat politique incertain.







