À partir du 19 décembre, les contrôleurs de la RATP et de la SNCF disposeront de caméras-piétons pour filmer leurs interventions afin d’assurer une meilleure sécurité.
Plus de 11 000 contrôleurs des deux entreprises de transport seront dotés de ces caméras, suite à un décret publié au Journal officiel le 18 décembre. Cette initiative a pour objectif de prévenir et de dissuader les comportements indésirables et violents, comme l’a indiqué une loi sur la sécurité des transports adoptée en mars dernier. Le ministère des Transports précise que les agents, y compris ceux travaillant sur des lignes transfrontalières, pourront enregistrer des interventions en cas d’incident. Les personnes filmées seront informées oralement par l’agent utilisant l’appareil, sauf en cas d’urgence où un risque immédiat pour la sécurité est en jeu, selon des précisions apportées par le ministre des Transports, Jean-Philippe Tabarot.
Conservation des enregistrements et perspectives d’avenir
Les enregistrements réalisés grâce aux caméras seront conservés pendant une période de 30 jours avant d’être automatiquement supprimés. Ces caméras sont un outil attendu avec impatience par les agents, selon le ministre qui les considère comme ayant déjà montré leur efficacité dans d’autres secteurs. En effet, des dispositifs similaires sont utilisés avec succès dans le cadre d'événements sportifs ou de concerts.
Par ailleurs, dans un contexte où la sécurité est primordiale, certaines voix s'élèvent en faveur d'une implémentation de caméras algorithmiques intégrant l'intelligence artificielle. Ces technologies pourraient, selon certains experts, encore améliorer la sécurité dans les transports quotidiens. La mise en place de ces outils innovants pourrait transformer le quotidien des usagers et des agents, faisant de leur protection une priorité absolue.
Les organisations syndicales, qui ont fait pression pour ces équipements, estiment que cette mesure est une première étape significative vers un environnement de travail plus sûr. D’autres pays européens, tels que le Royaume-Uni, ont déjà intégré des dispositifs similaires, ce qui pourrait inspirer la France à renforcer ses pratiques en matière de sécurité dans les transports publics.







