À l'occasion du 120e anniversaire de la loi de 1905, Lorient engage un processus ambitieux pour définir une charte dédiée à la laïcité. Ce projet, approuvé à l'unanimité lors du conseil municipal du 18 décembre 2025, vise à ancrer le principe de la laïcité au cœur des actions municipales, tout en promouvant la liberté de conscience et le pluralisme.
Cette charte se veut un outil de référence, destiné à clarifier l'engagement de la collectivité envers la laïcité. « Ce document visera à affirmer et rendre lisible l’engagement de la collectivité en faveur de ce principe républicain », souligne un élu local, insistant sur l'importance d'une telle initiative pour le vivre-ensemble.
Pendant ce temps, certains élus d'opposition, comme Gael Briand de l'Union Démocratique Bretonne (UDB), en approuvent le principe. « La laïcité contribue au dialogue entre les cultures », déclare-t-il, ouvrant la porte à une réflexion constructive sur la manière dont les valeurs républicaines peuvent renforcer la cohésion sociale.
En revanche, Théo Thomas, du Rassemblement National, exprime des doutes sur la nécessité de cette charte, la qualifiant de signe d'une faiblesse face au risque communautariste. « La laïcité n’a pas besoin d’une charte. Elle est constitutionnelle. Appliquez-la strictement », affirme-t-il, proposant un retour aux fondements de ce principe.
De son côté, le maire Fabrice Loher appelle à l’ouverture d’esprit. « Il y a des questions qui se posent sur le terrain, les agents en ont besoin », plaide-t-il, insistant sur le fait que cette charte pourrait être un véritable outil d'accompagnement pour les citoyens et agents municipaux.
Alors que cette démarche est en cours, des analyses de diverses sources soulignent la signification de ce mouvement dans un contexte national où la laïcité demeure un sujet de débat intense. Comme l’indiquent plusieurs observateurs, le moment est venu pour les villes françaises de réinventer le cadre de la laïcité pour mieux s’adapter à un monde en évolution.







