Pour la première fois depuis près de quarante ans, Télé Millevaches, une des plus anciennes télévisions associatives de France, se trouve à l'aube d'une fermeture potentielle. Située à Faux-la-Montagne, cette station radio et télévision joue un rôle essentiel en donnant la parole aux habitants de ce plateau rural. Toutefois, la situation économique de l'association est devenue critique, notamment suite à une baisse de 25 % de ses subventions au cours des dernières années.
Comme l'a souligné Natura Ruiz, chargée de production de Télé Millevaches, « on réduit, on réduit, on réduit ». L'équipe, composée désormais de trois salariés et d'une dizaine de bénévoles, a dû supprimer quatre postes récemment, se retrouvant ainsi à devoir constamment réinventer ses activités. Pour faire face à cette crise, l'association a lancé une cagnotte en ligne avec un objectif ambitieux de 20 000 euros, afin de garantir sa présence dans le paysage audiovisuel à l'occasion de son 40e anniversaire.
Catherine Moulin, maire de Faux-la-Montagne et cofondatrice de Télé Millevaches, insiste sur l'importance de cette initiative locale. Elle déclare : « Il faut sauver Télé Millevaches, car elle met en lumière les initiatives locales et la richesse de notre territoire à faible densité. C’est un véritable trésor pour notre communauté. » Dans ce cadre, elle prévoit de proposer une subvention exceptionnelle lors du prochain conseil municipal, tout en appelant à la générosité des habitants jusqu’au 8 février 2026.
Les témoignages d'autres acteurs locaux renchérissent sur le besoin crucial de maintenir ce type de point d'accès à l'information dans des zones souvent oubliées. Selon un article de France Bleu, de nombreux habitants mettent en avant l'impact positif de Télé Millevaches sur la vie locale, tant sur le plan culturel que social.
La mobilisation autour de Télé Millevaches a donc pris une ampleur significative, et avec des efforts collectifs, il est encore possible d'éviter cette fermeture fatidique. Chaque don, aussi modeste soit-il, peut faire la différence pour sauver cette voix précieuse de notre territoire.







