Dans une décision marquante, l'Assemblée nationale a voté dans la nuit du 5 au 6 décembre pour rétablir la création d'un congé de naissance, qui sera effectif dès le 1er janvier 2026, six mois plus tôt que prévu initialement. Ce congé, qui s'ajoutera aux congés maternité et paternité, est une réponse directe à la baisse de la natalité observée en France et a été salué par de nombreux députés.
Avec un score écrasant de 220 voix contre seulement 2, les députés ont souligné l'importance de ce congé, envisagé comme un véritable outil de soutien aux familles. Ce projet, qui découle des promesses d'Emmanuel Macron, vise à favoriser un « réarmement démographique ». Les parents pourront bénéficier d'une période de congé d'un ou deux mois, fractionnable, selon leurs besoins.
Les modalités d'indemnisation sont également prometteuses : les travailleurs devraient recevoir 70 % de leur salaire net durant le premier mois, suivi de 60 % pour le second. Cette structure incitative vise à encourager les pères à prendre un congé auprès de leur nouveau-né, comme l’a indiqué Sandrine Rousseau (Écologiste), soulignant l'importance de nouer un lien dès les premiers mois.
La question de la date d'entrée en vigueur a fait débat, certains députés arguant que 2027 aurait été trop tard. « Tout le monde l'attend dès 2026 », a déclaré Sandrine Runel (PS), appelant à ne pas retarder une mesure tant attendue par les futurs parents.
Cependant, le gouvernement a exprimé des réserves, avançant des contraintes techniques qui pourraient compliquer la mise en œuvre du congé plus tôt. « Nous souhaitons une entrée en vigueur robuste et sans faille », a averti Anne Bergantz (MoDem), rappelant que le système d'indemnisation doit être prêt.
Cette initiative répond à une demande croissante de la société pour des politiques familiales plus inclusives et répondant aux besoins modernes. Les récentes études soulignent l'importance d'un soutien accru aux familles pour améliorer l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Le Réseau pour l'égalité, par exemple, a évoqué comment un tel congé pourrait réduire les inégalités professionnelles entre les genres.
Alors que les détails continuent d'émerger, le projet de loi est vu comme un pas en avant vers une meilleure équité pour les familles en France, une idée qui devrait certainement continuer à faire parler d'elle dans les mois à venir.







