Le 30 octobre 2015, sous le gouvernement de François Hollande, les caisses de retraite complémentaire ARCCO AGIRC ont décidé d'établir l'âge de départ à la retraite sans abattement à 67 ans. Cette mesure permet également de partir sans réduction avec le nombre de trimestres requis par le régime de base. Signée par plusieurs syndicats tels que la CFDT, la CFTC, et d'autres organisations patronales, cette décision semble avoir échappé au débat public, même cinq ans plus tard.
Actuellement, alors que le régime de la Sécurité sociale rencontre des difficultés, l'ARCCO AGIRC se targue de disposer de réserves de 85 milliards d'euros, gérées par les partenaires sociaux. Cela soulève des questions sur la gestion étatique, jugée calamiteuse par certains observateurs. La retraite maximale de la Sécurité sociale, pour une carrière complète, avoisine les 1 648 euros par mois, même pour ceux ayant eu des carrières florissantes.
Dans ce contexte, certains politiciens évoquent la possibilité de revenir à un âge de départ à 62 ou même 60 ans. Une promesse qui, selon les experts, pourrait entraîner une pénalisation accrue des retraites complémentaires. Le président de l'Association des retraites complémentaires, dans une interview à Le Monde, a déclaré : "Réduire l'âge de départ, c'est compromettre la pérennité des caisses complémentaires." Pour que ce système puisse perdurer, il serait préférable de renforcer les capacités de financement et d'encourager des réformes visant à ajuster les paramètres d'âge et de durée de cotisation.
En somme, alors que la pression grandit pour modifier le régime de retraite, une réflexion plus poussée s'impose pour garantir l'équilibre financier des caisses complémentaires.







