Dans un tragique événement survenu à Vaupillon, petite commune d’Eure-et-Loir, une femme et son conjoint, tous deux âgés de 80 ans, ont été découverts sans vie dans leur domicile jeudi dernier. La découverte, faite par leur fille qui venais les voir pour déjeuner, a immédiatement suscité une enquête, dont les premières conclusions semblent graviter autour de la sombre hypothèse d'un féminicide suivi d'un suicide.
D'après Frédéric Chevallier, procureur de Chartres, une arme à feu, en l'occurrence un fusil de chasse, a été utilisée dans ce drame. Les premières preuves indiquent que l'homme aurait tiré sur sa compagne avant de se donner la mort. Les enfants du couple ont exprimé qu'il n'y avait pas d'antécédents de violence au sein du foyer, ni de tensions récentes qui auraient pu anticiper ce dénouement tragique. Cette absence de signes visibles de conflit a particulièrement alarmé les autorités.
Cette tragédie fait écho à des problématiques plus larges à l'échelle nationale, où chaque jour, plus de trois femmes sont victimes de féminicides ou de tentatives de féminicide, d'après les données de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof). Les chiffres, en constante augmentation, illustrent une réalité alarmante qui interpelle tant les médias que les institutions sociales.
Dominique Pichot, experte en violences domestiques, indique : "Il est souvent difficile de détecter les signes avant-coureurs dans des couples âgés, qui peuvent avoir des dynamiques très différentes de celles des couples plus jeunes." Ses propos mettent en exergue l'importance d'une sensibilisation accrue sur cette thématique, notamment à travers des campagnes de prévention et d'écoute.
Les associations de protection des femmes, comme le 3919, alertent également sur le fait que le drame de Vaupillon souligne une nécessité pressante d'améliorer les systèmes de soutien. Elles encouragent les proches de potentiels victimes à s'exprimer et à signaler toute situation inquiétante.







