Alors que les relations entre le Japon et la Chine se détériorent, notamment autour de la question de Taïwan, le président sud-coréen Lee Jae Myung a souligné l'importance d'une politique de neutralité pour Séoul. Lors d'une récente conférence de presse, il a averti que toute prise de position risquerait d'aggraver les tensions dans la région, en particulier dans un contexte militaire déjà fragile.
Lee, mentionnant la nécessité de coexister et de respecter les deux nations, a déclaré : « Le Japon et la Chine doivent apprendre à coopérer plutôt qu'à s'affronter. » Cette position intervient à un moment où le gouvernement nippon, dirigé par la nouvelle Première ministre Sanae Takaichi, a évoqué une intervention militaire potentielle en cas d'agression contre Taïwan. Cette déclaration a suscité un vif mécontentement à Pékin, qui revendique la souveraineté sur l'île, allant jusqu'à conseiller à ses ressortissants d'éviter le Japon.
Des experts estiment que la Corée du Sud, en choisissant la neutralité, pourrait améliorer ses relations avec la Chine après une période de rapprochement avec les États-Unis. Le professeur Park Kyung-hee, spécialiste des relations internationales à l'Université de Séoul, a noté que « Lee Jae Myung semble vouloir tourner la page sur la politique plus pro-américaine de son prédécesseur, cherchant un équilibre dans cette région en crise. »
La tension a été exacerbée par des incidents maritimes récents, notamment l'entrée de navires chinois dans les eaux autour des îles Senkaku, un point de friction régulier entre Tokyo et Pékin. En réponse à cette escalade, Tokyo a renforcé sa posture militaire, déployant des avions près de Taïwan.
Dans cette dynamique, Lee Jae Myung cherche à réchauffer les liens avec Pékin, un changement bien accueilli par certains analystes qui voient cela comme un moyen d'atténuer les tensions régionales. Lors d'un sommet en novembre, il a eu des échanges amicaux avec le président chinois Xi Jinping, confirmant une volonté de dialogue et de coopération.
La situation demeure délicate, et l'équilibre que tente d'installer Séoul pourrait devenir crucial dans les mois à venir. Reste à voir comment la diplomatie coréenne négociera cet environnement géopolitique en évolution rapide.







