Le journaliste français Christophe Gleizes, condamné en juin dernier à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme", se retrouve devant la cour d'appel algérienne. La situation est alarmante et a suscité des réactions tant au niveau national qu'international. Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters Sans Frontière (RSF), a déclaré sur Franceinfo : "C'est une échéance judiciaire fondamentale et nous espérons un acquittement qui permettra son retour rapide en France."
La condamnation de Gleizes a été décrite comme "scandaleuse" par ses soutiens, qui affirment qu'elle remet en question le droit à l'information et la liberté de la presse. Les autorités algériennes l'accusent d'avoir eu des contacts avec un membre du club de football de la Jeunesse Sportive de Kabylie, qui est également associé au Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), nommé organisation terroriste en 2021.
Dans le contexte actuel, où la liberté d'expression est de plus en plus menacée en Algérie, la situation de Gleizes est perçue comme un test crucial. Selon le quotidien français Le Monde, cette affaire met également en lumière la pression croissante exercée sur les journalistes et les médias critiques vis-à-vis du gouvernement. "Si tous les journalistes étaient emprisonnés pour leurs contacts, il y aurait une véritable purge dans le métier", a noté Bruttin.
Gleizes est en détention depuis le 29 juin, une situation qui marque une étape sans précédent et qui pourrait avoir des ramifications durables pour le journalisme en France et en Algérie. La communauté journalistique et les défenseurs des droits humains attendent avec impatience le résultat de cet appel, essentiel non seulement pour Gleizes, mais aussi pour l'avenir de la liberté de la presse dans la région.







