Lors de la première nuit de la Transat Café L'Or, renommée de la Transat Jacques Vabre, Erwan Le Draoulec et son coéquipier, Tanguy Le Turquais, ont traversé une expérience angoissante. Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2025, leur trimaran a chaviré en pleine mer à cause d'un flotteur défectueux, les piégeant à l'intérieur du voilier retourné. Quelques heures plus tard, un hélicoptère les a finalement secourus, mettant fin à cette épreuve.
Un départ sous tension : Ce jour-là, Erwan et Tanguy ont pris le départ d'une course reliant Le Havre à la Martinique. Le trimaran, dépourvu de quille mais doté de trois coques, a vu son lancement avancé en raison de conditions climatiques incertaines. Bien que les premiers kilomètres aient semblé trivials, une nuit de cauchemar s'annonçait.
Alors qu'ils naviguaient au nord de Cherbourg, un bruit assourdissant a retenti à bord. "C'était inquiétant", se souvient Erwan. "Mais notre vitesse dépassait les 40 km/h et la mer était agitée, ce qui nous a empêchés de sortir vérifier l'état du bateau à ce moment-là." Ils n’avaient pas réalisé qu'une des coques avait subi une fissure, ce qui a conduit à une perte de vitesse progressive. Erwan compare cela à un pneu crevé sur une route accidentée, rendant l’évaluation des dégâts difficile.
Comme l’indique un rapport de L'Équipe, un expert en navigation a souligné l'importance de toute vérification lors de telles conditions. "Il est essentiel que les marins soient formés pour réagir rapidement à des avertissements mécaniques". Une fois le bateau en difficulté, tout s'est rapidement enchaîné. "Nous avons vu l'eau monter, et le plafond du bateau était visible", raconte Erwan. Les deux marins ont compris qu'il était temps d'agir.
En désespoir de cause, ils ont réussi à utiliser une radio de secours pour avertir. L'intervention d'un hélicoptère s'est alors révélée cruciale pour leur évacuation. "C'était un moment de grande angoisse, mais nous avons réussi à garder notre calme", déclare Tanguy. Les leçons tirées de cet incident mettent en lumière la combinaison de compétences techniques et de prise de décision durant des situations stressantes, comme en témoigne le Marin Magazine.
Dans les jours qui ont suivi cette mésaventure, tant Erwan que Tanguy ont reçu des encouragements de la part de la communauté maritime. "C'est important de rappeler que la mer peut être imprévisible. Chaque course est une leçon", conclut Erwan avec un certain détachement. Leur expérience rappelle à tous l'importance de la sécurité en mer et de la préparation face aux imprévus, un point souvent souligné par la Fédération Française de Voile.







