Le 3 décembre, la Cour d'appel de Tizi-Ouzou, en Algérie, a confirmé la sentence de sept ans de prison pour le journaliste français Christophe Gleizes. Emprisonné depuis juin, il a été reconnu coupable « d'apologie du terrorisme », une accusation qui a provoqué un vif émoi au sein de la communauté journalistique.
La décision de la cour a été annoncée par le président de la juridiction, suscitant l'incredulité et la consternation parmi les proches présents lors de l'audience. Selon un journaliste de l'Le Monde, les membres de la famille de Gleizes ont exprimé leur désespoir et leur choc face à cette nouvelle.
Cette affaire, déjà controversée, remet en lumière les défis auxquels font face les journalistes en Algérie. Comme l’a souligné un rapport de Reporters Sans Frontières, la liberté d’expression dans le pays est en constante érosion, et les accusations d'apologie du terrorisme sont souvent utilisées pour faire taire les voix critiques.
Pour Françoise Croux, experte en droits de l’homme, cette décision est non seulement une tragédie personnelle pour Gleizes, mais également un signal inquiétant pour la liberté de la presse. « Cela envoie un message clair : les journalistes peuvent être punis pour leur travail, ce qui nuit gravement à la démocratie », a-t-elle déclaré lors d'une récente conférence.
Dans un climat où de nombreux pays renforcent les restrictions sur les médias, l'affaire de Christophe Gleizes agit comme un révélateur inquiétant des tensions qui existent entre la liberté d'information et les régimes autoritaires. La communauté internationale, y compris de nombreuses organisations de défense des droits humains, appelle à la libération immédiate du journaliste et à une réévaluation des charges retenues contre lui.
À l'approche des anniversaires des conflits passés qui ont ravagé l'Algérie, le sort de Gleizes soulève des préoccupations sur l'avenir de la liberté d'expression dans le pays et au-delà.







