Les violences à Alep, dans le nord de la Syrie, ont conduit à la mort de trois civils suite à des affrontements entre les forces kurdes et gouvernementales, survenus le 22 décembre 2025. Ce regain de tensions intervient alors que des négociations sont en cours pour l'intégration des forces kurdes au sein des institutions nationales, un sujet délicat qui suscite des inquiétudes tant locales qu’internationales.
Selon l'agence officielle SANA, deux civils auraient été tués et plusieurs autres blessés à la suite d'intenses bombardements, attribués aux Forces Démocratiques Syriennes (FDS). Parallèlement, les FDS ont rapporté qu'une femme de 57 ans était également morte lors d'une attaque menée par des forces gouvernementales. Ces événements ont principalement eu lieu dans les quartiers de Cheikh-Maqsoud et d'Achrafieh, où la présence kurde demeure prévalente, malgré un précédent accord de désengagement.
Ce climat de violence survient à un moment crucial, alors que la Turquie, représentée par son ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, accentue la pression sur les factions kurdes pour favoriser une assimilation au pouvoir syrien. Lors d’une visite en Syrie, M. Fidan a insisté sur l’importance de la stabilité du pays pour la Turquie, ajoutant que les FDS doivent jouer un rôle constructif au sein de l'administration syrienne.
Les FDS, qui ont été sous le feu des critiques turques, sont considérées comme un partenaire clé dans la lutte contre l'État islamique. Depuis la chute de Bachar al-Assad en 2024, la dynamique sur le terrain a fortement évolué, mais la question de l'intégration des forces kurdes demeure épineuse. Dans une récente déclaration, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad Hassan Al-Chibani, a précisé que son gouvernement examinait avec attention la réponse des FDS à la proposition d'intégration militaire.
Dans cette situation complexe, les voix d'experts, comme celle de l'analyste politique local Rami Abdulrahman, soulignent qu'une escalade des hostilités pourrait compromettre les efforts de dialogue. « Le succès d'une intégration pacifique dépend de la volonté des acteurs impliqués de mettre leurs différends de côté », a-t-il déclaré. La région continue de faire face à de profonds défis, alors que les civils restent en première ligne des conflits persistants en Syrie.







