Dans un contexte de rétablissement des relations internationales, deux ministres syriens se sont rendus à Moscou pour discuter de la coopération militaire avec le président russe Vladimir Poutine. Le ministre des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, et le ministre de la Défense, Murhaf Abu Qasra, ont souligné la nécessité d’un partenariat stratégique portant sur les domaines militaire et économique, et en particulier sur l'industrialisation de la défense de la Syrie.
Comme l'indique l'agence de presse syrienne Sana, les discussions ont notamment porté sur l'amélioration des capacités défensives de l'armée syrienne, le renouvellement de ses équipements militaires, ainsi que sur des projets économiques visant à la reconstruction d'un pays dévasté par des années de conflit. Cette rencontre s'inscrit dans un contexte plus large où des pays comme la Russie et la Syrie cherchent à renforcer leurs liens, notamment face à la situation géopolitique actuelle.
Il est important de noter que le président Bachar al-Assad, exilé en Russie depuis 2024, suscite encore des préoccupations quant à l'avenir des bases militaires russes en Syrie, notamment à Tartous et à Hmeimim, clés pour l’influence de Moscou dans la région. Les analystes soulignent que la fragilité de la situation en Syrie pourrait inciter la Russie à jouer un rôle plus actif dans le soutien aux forces loyalistes afin de stabiliser le pays.
Le président par intérim syrien, Ahmed al-Charaa, a récemment affirmé son désir de « redéfinir » les relations Damas-Moscou, ce qui montre la volonté d'ajustements stratégiques après le départ d'Assad. Ces discussions viennent après une décennie de conflit qui a profondément modifié le paysage politique et militaire régional. Pour l'expert en géopolitique, Dr. Amine Samir, « cette coopération est essentielle non seulement pour la Syrie, mais aussi pour la stabilité du Moyen-Orient dans son ensemble ».
Alors que la Russie affirme son engagement à participer à la reconstruction de la Syrie, la communauté internationale continue de surveiller de près l'évolution de cette alliance, qui, si elle se consolide, pourrait redéfinir les équilibres de pouvoir dans la région.







