Dans les années 50, l'audace et l'innovation automobile étaient au cœur des préoccupations de Pierre Dreyfus, le patron de Renault, qui cherchait à conquérir le marché américain.
Son admiration pour le Karmann-Ghia, un cabriolet élégant proposé par Volkswagen, a été le catalyseur d'un projet audacieux : créer un petit cabriolet à la fois séduisant et accessible. C'est ainsi que naît l'ambitieux projet 1092, confié au designer Virgil Exner de Ghia.
Un projet inspiré
Ce tweaked cabriolet devait être compact, attrayant, et suffisamment attrayant pour séduire les jeunes Américains. Les premières maquettes, réalisées dans la chaleur des ateliers de design, promettaient de capturer l'esprit des rivages californiens.
Cependant, l'enthousiasme s'est rapidement heurté à des obstacles. Le designer Pietro Frua, en charge du prototype, s'est retrouvé dans une impasse, cherchant des réponses dans un silence assourdissant de la part de Ghia et Renault, comme le révèle L'Automobile Magazine.
Une révélation inattendue
Le moment culminant s'est produit lors du salon de Genève de 1958, où Frua a présenté sa version de la future Floride, intitulée « Dauphine GT ». La surprise et l'indignation de Dreyfus étaient palpables, car cette exposition a été le point de départ d'un différend commercial qui se prolongeait.
"C'était une véritable tempête dans un verre d'eau", a commenté l'historien de l'automobile Jean-Pierre Gauthier, "la Floride aurait pu ne jamais voir le jour en raison de cette querelle humaine", comme le mentionne Motor Legend.
Naissance d'un mythe
Finalement, la Renault Floride, à la fois coupé et cabriolet, a été présentée au Salon de Paris de 1958. Équipée du moteur de la Dauphine, elle développait 40 ch et pouvait atteindre une vitesse de croisière de 125 km/h.
Bien qu'elle ait connu un certain succès en Europe, sa déclinaison américaine, la Caravelle, n'a pas réussi à captiver le public local comme prévu.
Une pièce de collection
Une Floride unique a été mise aux enchères par Artcurial, avec une histoire liée à l'inauguration d'Eurodisney en 1992. Son état impeccable est attribué à un traitement spécial contre la rouille et à des normes de sécurité élevées, témoignant d'une attention méticuleuse aux détails, comme l'a rapporté Auto Journal.
Estimée entre 10 000 et 15 000 euros, elle a finalement été vendue pour la somme impressionnante de 19 264 euros, prouvant que même les voitures à la réputation mitigée peuvent capturer le cœur des collectionneurs.







