À l'Université de Santa Barbara, le professeur James Roney et son équipe se sont intéressés aux relations complexes entre la libido féminine et le cycle menstruel. Leur recherche met en lumière le rôle prépondérant des hormones telles que les œstrogènes et la progestérone, dont les fluctuations peuvent influencer le désir sexuel.
La montée du désir avant l’ovulation
D'après leurs études, les niveaux d'estradiol, un type d'œstrogène, augmentent significativement juste avant l'ovulation, ce qui coïncide avec un pic de libido. Ce phénomène se révèle intéressant d'un point de vue évolutif, car c'est durant cette période que les femmes sont le plus susceptibles de concevoir. Comme l'explique Roney, "cela a un sens sur le plan de l’évolution, car c'est la période la plus fertile". En parallèle, l'ocytocine, souvent qualifiée d'hormone de l'amour, joue également un rôle crucial dans cette phase, favorisant l'excitation sexuelle.
Pour Roney, ces hormones agissent en synergie, amplifiant le désir. Il spécule que la combinaison de ces agents pourrait être à l'origine d'une intensification de la libido, même si des études supplémentaires sont nécessaires pour le confirmer formellement.
La progestérone : le désir en déclin après l'ovulation
En revanche, une fois l'ovulation passée, les niveaux de progestérone montent en flèche. Roney note alors une forte réduction de l’appétit sexuel, affirmant que "la progestérone exerce l'effet hormonal le plus fort sur la libido, en réduisant réellement le désir après l'ovulation". D'autres recherches, comme celles publiées dans le journal Hormones and Behavior, confirment cette observation, établissant un lien tangible entre les variations hormonales et le comportement sexuel féminin.
En France, des experts en santé reproductive soulignent également l'importance de comprendre ces dynamiques hormonales. La gynécologue Dr. Marie Dupuis explique : "Être conscient de ces fluctuations peut aider les femmes à mieux naviguer leur vie sexuelle et leurs relations". Cette prise de conscience pourrait également contribuer à une meilleure communication entre partenaires.
En somme, ces découvertes mettent en exergue le lien indéniable entre la biochimie hormonale et la sexualité féminine, révélant ainsi à quel point notre compréhension des désirs humains est intimement liée à notre biologie. Pour ceux qui s'intéressent à la santé et aux relations, ces informations ouvrent la voie à une discussion enrichissante sur la santé sexuelle.







