Dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Caracas, le président colombien, Gustavo Petro, a déclaré mardi 30 décembre que les États-Unis avaient bombardé une usine de cocaïne à Maracaibo, une ville stratégique dans l’ouest du Venezuela. Ce bombardement a été confirmé par Donald Trump, bien que le président américain n'ait pas divulgué l'emplacement exact de l'attaque.
« Nous savons que Trump a bombardé une fabrique, à Maracaibo, nous craignons qu’on y mélange la pâte de coca pour en faire de la cocaïne », a tweeté Gustavo Petro, mettant en lumière la problématique complexe de la production de drogue dans la région. Le président a également insinué l'implication de l'Armée de libération nationale (ELN), un groupe guérillero colombien qui joue un rôle crucial dans la production de cocaïne du Catatumbo, près de Maracaibo.
Dans son message, il a écrit : « C’est tout simplement l’ELN. Avec ses agitations et son dogmatisme, l’ELN permet l’invasion du Venezuela ». Les tensions entre le Venezuela et la Colombie, aggravées par la lutte antidrogue, prennent ainsi une tournure militaire. Trump a déclaré que la frappe visait « sur le rivage » et « sur la zone de mise à quai où ils chargent les bateaux de drogue ».
Cette opération s'inscrit dans une série de frappes menées par les États-Unis contre des embarcations suspectées de transporter des drogues. Selon des sources officielles, ces interventions sont devenues plus fréquentes, causant des dizaines de morts depuis le début de l'année. La guerre contre le narcotrafic au Venezuela, accusé par Washington de soutenir des réseaux de trafic, continue de s'intensifier.
À ce jour, le gouvernement vénézuélien n’a pas encore réagi officiellement à cette attaque. Les experts s'interrogent sur les répercussions d'une telle escalade militaire sur la région, notamment en termes de sécurité et de relations internationales. L'ancien ambassadeur de Colombie aux États-Unis a averti que de tels actes pourraient mener à une déstabilisation plus large de la région, exacerbant les tensions déjà présentes.
Alors que la communauté internationale observe de près cette situation, la Colombie et le Venezuela semblent se diriger vers une confrontation encore plus marquée. Les enjeux sont élevés, et les conséquences de ces frappes auront probablement des répercussions durables sur la dynamique régionale.







