Dans un contexte de tensions croissantes entre l’Ukraine et la Russie, le voyage de Steve Witkoff à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine suscite de nombreuses interrogations. L'ancien ambassadeur de France en Russie, Claude Blanchemaison, a exprimé des réserves quant à l’efficacité de Witkoff en tant que médiateur, le qualifiant de partisan de la Russie et remettant en question la capacité de ce dernier à influer sur la situation actuelle.
Witkoff se rend à Moscou pour présenter un plan de paix américain, déjà modifié après des consultations avec les autorités ukrainiennes. Cependant, un désaccord persistant sur les questions territoriales soulève des doutes sur l'issue des pourparlers. Les experts craignent un échec imminent, étant donné la réticence apparente de Poutine à négocier sérieusement.
« Si Poutine peut obtenir une partie de ce qu'il veut par la négociation, il le fera, mais cela ne signifie pas qu'il envisage la fin du conflit », explique Blanchemaison. En effet, plusieurs analystes de la scène politique russe estiment que Poutine restera en position de force, malgré les difficultés militaires de son armée, qui a connu de lourdes pertes en mer Noire.
Les conclusions des récentes analyses, y compris celles de médias comme Le Monde, soulignent que les Ukrainiens ne sont pas aussi affaiblis qu’on le pense, d'autant plus qu'ils résistent fermement aux demandes de cession de territoire. Volodymyr Zelensky, quant à lui, est bien conscient que toute concession territoriale serait inacceptable aux yeux de ses militaires et de la population.
Ces négociations se déroulent donc dans un climat chargé de méfiance et d'intérêts divergents. Pour l'instant, le chemin vers une paix durable semble semé d'embûches, laissant craindre que le conflit ne se prolonge encore, à moins qu'une surprise ne vienne de Moscou.







