Le Parquet national financier (PNF) se penche actuellement sur une demande de renvoi devant le tribunal de Paris, en lien avec la rétractation controversée de l'intermédiaire Ziad Takieddine. Ce dernier, qui avait initialement accusé Nicolas Sarkozy d'avoir bénéficié d'un financement libyen pour sa campagne présidentielle de 2007, a retiré ses accusations dans un contexte jugé suspect, incitant ainsi des enquêtes plus approfondies.
Jean-François Bohnert, le directeur du PNF, a récemment indiqué sur Franceinfo : « Nous sommes en train de finaliser le réquisitoire définitif, et donc l’orientation qui est prise actuellement va vers le procès. On vous le confirmera en temps et en heure. » Cette déclaration tranche dans un climat déjà délicat pour l'ex-président, qui fait l’objet de multiples mises en examen.
Dans cette affaire, une douzaine de personnes, y compris l'épouse de Sarkozy, Carla Bruni, ainsi que la célèbre paparazzi Mimi Marchand, sont mises en examen. Ils pourraient tous faire l'objet de réquisitions de renvoi vers le tribunal correctionnel, ce qui compliquerait d'autant plus l'agenda judiciaire de Nicolas Sarkozy, déjà chargé.
L’ancien chef d’État a d’ailleurs saisi la cour d’appel de Paris pour contester la validité de sa mise en examen. C'est un tournant juridique majeur, surtout après qu'il a été condamné à cinq ans de prison dans le cadre d'autres affaires. Le verdict a été accueillie par un appel, et il devra se représenter devant la justice à partir du 16 mars 2026, comme le précise Le Monde.
À l'origine de cette situation problématique, la manœuvre supposée de plusieurs individus qui contestaient les accusations de Takieddine, en cherchant à influencer son témoignage. Les autorités s’interrogent sur le rôle de Sarkozy dans ces actions : a-t-il réellement avalisé ces tentatives de manipulation ? Ce questionnement a conduit à des enquêtes approfondies sur les liens entre les mis en examen et l’ancien président.
Au cours des prochaines semaines, les décisions du PNF pourraient clarifier la direction que prendra cette affaire, révélant des implications bien plus larges pour la réputation politique de Sarkozy. D'ores et déjà, les juristes et experts en droit pénal s'accordent à dire que cette situation pourrait sacrément entacher son image, déjà ternie par de précédentes affaires.







