Les proches de Laurent Vinatier, chercheur français détenu en Russie depuis maintenant 18 mois, entrevoient une possibilité de libération à la suite d'une proposition émanant du Kremlin. Selon Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales et professeur émérite à Sciences Po, ces négociations entre Moscou et Paris pourraient porter leurs fruits. Cependant, il tempère l'enthousiasme en indiquant que cette dynamique n'est pas exclusivement liée à la volonté d'Emmanuel Macron d'échanger avec Vladimir Poutine.
Depuis son incarcération, l'espoir d'une libération a semblé fluctuer. Dans une interview accordée à "La Matinale", Badie souligne qu'il existe d'ores et déjà des "contentieux" dans les cartons de l'administration française, qui pourraient servir de monnaie d'échange dans ces négociations. Cette tendance à bénéficier d'accords bilatéraux en utilisant des détenus comme levier a été observée dans d'autres contextes, comme avec l'Iran, et représente une méthode stratégique à l'échelle internationale.
Interrogé sur le lien potentiel entre cette initiative du Kremlin et les récents propos de Macron sur la nécessité de dialoguer avec la Russie concernant la guerre en Ukraine, Badie reste sceptique. Il affirme que les négociations efficaces se tiennent souvent loin des oreilles du grand public, et sont orchestrées à travers des canaux plus discrets, comme les ambassades. Cette approche vise également à démontrer une posture favorable tout en évitant de donner du crédit à la rhétorique de Poutine, qui désigne l'Occident comme responsable des conflits contemporains.
Cela dit, le climat géopolitique demeure tendu, notamment avec la perspective d'une rencontre imminente entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, un événement qui pourrait avoir des répercussions sur la paix en Ukraine. Toutefois, les affirmations régulières selon lesquelles les négociations avancent paraît être plus une norme diplomatique qu'une réalité tangible, recensée par des experts du domaine.
En effet, ces jeux d'influence sont également perceptibles à travers des décisions récentes de la part des États-Unis, comme l'interdiction de séjour pour Thierry Breton, un ancien commissaire européen. Cet acte met en lumière une stratégie d'humiliation qui vise à marginaliser l'Europe des discussions internationales essentielles. Badie critique cette approche en la qualifiant d'absurde et en mettant en évidence le danger d'une unilatéralisme qui pourrait aisément influer sur les relations transatlantiques.
Pour en savoir plus sur l'évolution de la situation, consultez les analyses de France 24 et de Le Monde.







