Dans un discours de Noël diffusé sur Channel 4, Jimmy Kimmel a pris pour cible Donald Trump d’une manière audacieuse et humoristique. Reconnu pour ses critiques acerbes envers l'ancien président, Kimmel a ouvert son allocution en déclarant : "Honnêtement, je n’ai aucune idée de ce qui se passe chez vous, mais ici, le fascisme a bien prospéré cette année." Son mot d'ordre ironique annonçait un bilan controversé pour les États-Unis en 2025.
Ce discours alternatif, instauré par Channel 4 depuis 1993, a habituellement été l'occasion pour divers comédiens de faire entendre une voix différente de celle du royaume. Dans son intervention, Kimmel n’a pas hésité à traiter Trump de "roi Donnie VIII", une référence historique amusante qui visait à souligner l'autoritarisme présumé de l’ex-président.
Les tensions entre Trump et les humoristes américains se sont intensifiées récemment, et Kimmel n'a pas manqué de mettre en lumière cette discorde. "La tyrannie, rappelle-t-il, trouve souvent un terreau fertile là où l’expression critique est étouffée, semblable à ce qui se passe parfois dans des régimes autoritaires tels que la Russie ou la Corée du Nord", a-t-il ajouté. Cette affirmation affiche clairement sa préoccupation face à la montée de l'autoritarisme, qu'il perçoit dans la politique américaine.
Pour sa part, Trump, sur sa plateforme Truth Social, a réagi en s’attaquant à Stephen Colbert, un autre comédien de late show, le qualifiant de "pathétique catastrophe". Ce faisant, il n’a pas caché son mécontentement concernant les critiques continues des comédiens sur sa présidence.
Experts et observateurs s’accordent à dire que le milieu des "late night shows" est devenu un champ de bataille pour la satire politique, reflétant des tensions sociopolitiques considérables. "La comédie est l'une des meilleures façons de révéler des vérités difficiles", déclare un analyste sociopolitique à France Info. "Elle peut non seulement divertir, mais aussi éveiller les consciences sur des problèmes graves." Au fil des ans, des figures comme Stephen Fry ou Edward Snowden ont utilisé ce format pour communiquer des messages poignants, confirmant que l’humour reste un instrument puissant dans le dialogue démocratique.
Le discours de Kimmel, bien que léger, soulève de nombreuses questions sur l’état de la démocratie et de la liberté d’expression aux États-Unis. À une époque où ces concepts semblent de plus en plus menacés, les réflexions de Kimmel rappellent que la satire peut jouer un rôle essentiel dans la vie publique.







