Le ministère de l'Agriculture a officiellement annoncé, via le Journal officiel, un plan d'indemnisation destiné aux sylviculteurs touchés par le nématode du pin, une menace récemment identifiée en France. Les compensations pourraient atteindre jusqu'à 4.000 euros par arbre contaminé et abattu, une initiative qui répond à une situation d'urgence dans le secteur forestier.
Cette mesure fait suite à la détection, pour la première fois sur le territoire national, du ver ravageur Bursaphelenchus xylophilus, et vise à soutenir financièrement les propriétaires forestiers dans la lutte contre cette espèce invasive. Comme l'indique l'arrêté publié, les propriétaires concernés peuvent recevoir une aide pour couvrir les coûts d'abattage, de transport et de traitement des arbres affectés.
Les détails de ce dispositif d'indemnisation prévoient 400 euros par arbre pour ceux qui possèdent 20 arbres et plus dans les zones infestées. Pour les petits propriétaires, avec moins de 20 arbres, l'indemnité peut s'élever à 3.000 euros par arbre contaminé. Les arbres de parc et de jardins de grande taille peuvent bénéficier du montant le plus élevé de 4.000 euros.
Les professionnels du secteur, qui avaient exprimé leurs inquiétudes et demandé un plan d'action rapide, ont salué cette initiative. Selon une évaluation d'experts, les pertes économiques engendrées pourraient se chiffrer en dizaines de millions d'euros, ce qui souligne l'importance d'un soutien rapide et efficace. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a classé le nématode du pin comme un organisme de quarantaine prioritaire, ce qui souligne les enjeux écologiques et économiques de cette crise.
Les autorités forestières, dont la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Nouvelle-Aquitaine (Draaf), appellent à une mobilisation générale pour prévenir une propagation plus large de ce ravageur, déjà considéré comme une menace sanitaire majeure pour l'écosystème forestier français.







