Dans un tournant surprenant de l'actualité, Thierry Breton, ancien commissaire européen chargé du Marché intérieur, a été interdit de visa par les États-Unis, aux côtés de quatre autres figures clés du numérique en Europe. Cette décision, révélée mardi, est perçue comme une réponse aux récentes initiatives législatives en matière de réglementation des technologies numériques.
Breton, connu pour son rôle influent dans la mise en œuvre de règles plus strictes pour les géants du numérique, se retrouve ainsi dans une situation délicate. D'autres personnalités touchées incluent des responsables de divers pays européens, tous réunis sous l'égide d'un renforcement des politiques numériques.
Cette interdiction a suscité des réactions variées parmi les commentateurs politiques. Pour le professeur de droit digital, Julien Nocetti, cette mesure pourrait signaler des tensions croissantes entre l'Europe et les États-Unis sur la régulation du numérique. "C'est un signal fort des États-Unis, qui montre qu'ils ne toléreront pas les efforts européens qui pourraient menacer leurs intérêts commerciaux," a-t-il déclaré à Le Monde.
En effet, ces restrictions pourraient remettre en question la coopération transatlantique en matière de réglementation technologique et exacerber les tensions sur des questions comme la protection des données et la désinformation. Dans un contexte où l'Union européenne cherche à établir un cadre législatif robuste pour contrer les abus des grandes plateformes, cette décision pourrait freiner les efforts de collaboration, comme l’a souligné Les Échos.
Alors que les acteurs européens appellent à plus de transparence et de responsabilité de la part des géants technologiques, cette situation délicate pourrait aussi impacter la perception publique de ces personnalités engagées dans la lutte pour un cadre numérique plus équitable.







