Le 30 décembre, le ministère iranien des Affaires étrangères a officiellement qualifié la marine royale canadienne d'"organisation terroriste", en réponse à la désignation préalable des Gardiens de la révolution par Ottawa. Ce dernier a inscrit cet organe militaire parmi les groupes terroristes en 2024, une décision fortement critiquée par Téhéran, qualifiée d'"illégale".
La journaliste de Le Devoir soulève une question cruciale : "Pourquoi la marine canadienne est-elle visée par l'Iran ?" Cette escalade fait partie d'une détérioration continue des relations diplomatiques entre les deux pays, qui perdure depuis la crise des otages en 1980, lorsque le Canada a aidé des diplomates américains à fuir Téhéran.
La designation de la marine canadienne arrive à un moment de tension accrue. En janvier 2020, le crash du vol PS752, abattu par les Gardiens de la révolution, a causé la mort de 176 personnes, et Ottawa a depuis appelé à des comptes pour cet incident tragique. Radio-Canada rappelle que les autorités canadiennes avaient justifié leurs sanctions en se basant sur cet événement tragique.
Les relations diplomatiques sont actuellement au point mort, avec des ambassades fermées depuis 2012 en raison des soucis soulevés par le programme nucléaire de Téhéran. Comme l'indique Global News, cette escalade de tensions se produit alors qu'Ottawa a récemment imposé un 18e train de sanctions contre des responsables iraniens, accentuant ainsi le climat de méfiance entre les deux pays.
Cette décision de Téhéran pourrait également être interprétée comme une tentative de renforcer son image interne face à une population iranienne soumise à de graves crises économiques. Dans ce contexte difficile, Hamid Enayat, un spécialiste de la région, a commenté que le régime iranien ressent le besoin de montrer sa force tout en étant extrêmement vulnérable.
Vers un avenir incertain
Aucune indication n'a été donnée par l'Iran concernant les conséquences pratiques de cette désignation sur les opérations de la marine canadienne. La forme que prendra cette confrontation reste floue, mais il semble que la possibilité d'un conflit ouvert demeure faible, selon les analyses d'experts dans le domaine.







