Dans un vote qui a suscité de vives discussions, l'Assemblée nationale a largement rejeté, une fois de plus, le gel des pensions de retraite et des minimaux sociaux, une mesure controversée incluse dans le projet de budget de la Sécurité sociale. Les députés se sont prononcés à 197 voix contre 84 en faveur de ce gel, qui avait déjà été repoussé en première lecture.
Le gouvernement avait initialement proposé de congeler toutes les pensions de retraite et les prestations sociales, y compris le RSA et les allocations familiales, généralement indexées sur l'inflation. Cependant, l'opposition a exprimé son mécontentement à l'égard de cette approche, affirmant qu'il s'agissait d'une atteinte aux droits des retraités, « le gel est une violation de la loi », a déclaré Marine Le Pen, cheffe des députés Rassemblement National.
Pour sa part, Laurent Wauquiez, leader des Républicains, a insisté sur le fait que les retraites ne sont pas un privilège mais le résultat d'années de cotisation. « Plutôt que de frapper les plus vulnérables, le gouvernement devrait se concentrer sur des économies plus rationnelles sur la dépense publique », a-t-il soutenu. La députée socialiste Sandrine Runel a également dénoncé l'impact disproportionné d'une telle mesure sur les familles et les plus précaires.
Face à ce rejet, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a souligné que cette décision pourrait faire grimper le déficit de la Sécurité sociale à 22,5 milliards d'euros pour l'année 2026, alors que l'objectif gouvernemental était fixé à 20 milliards. Ce contexte met davantage de pression sur l'exécutif alors qu'il cherche à trouver un équilibre entre les exigences budgétaires et les attentes des citoyens.
Le vote final du projet de loi global est prévu pour mardi prochain. Cela pourrait être un tournant significatif dans la gestion des finances publiques et la politique sociale du pays.







