Lors d'une récente intervention sur franceinfo, Brigitte Macron a suscité une controverse en qualifiant de "sales connes" les militantes féministes qui ont interrompu un spectacle à Paris, mettant en lumière un incident lié à l'humoriste Ary Abittan, accusé de viol. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a dénoncé ces propos comme "indignes" tout en soulignant l'importance du combat féministe.
La présidente a précisé que ces mots sont "embêtants" car ils visent des activistes qui, selon elle, s'attaquent à des artistes avant que des condamnations judiciaires n’aient lieu. "On ne peut pas remettre en cause la présomption d'innocence", a-t-elle rappelé, ajoutant que des accusations doivent être traitées avec rigueur et respect.
Pour Braun-Pivet, l'action des féministes est "cruciale" pour éveiller les consciences sociales, mais elle doit s'accompagner d'un respect de la justice. “Il ne faut pas dénaturer ce combat”, a-t-elle déclaré, admirant l'engagement des féministes tout en déplorant le vocabulaire de Brigitte Macron, affirmant que cela n’est pas digne d’un débat constructif sur des enjeux aussi importants.
Cette polémique met en exergue des tensions croissantes entre la défense de la justice et le mouvement féministe, alors que plusieurs experts estiment que des dialogues plus respectueux sont nécessaires pour avancer. Selon une enquête du Monde, la société française reste divisée sur les méthodes et le ton du féminisme contemporain.
Dans un climat où la parole des victimes est de plus en plus libérée, des voix comme celles de Braun-Pivet apportent un équilibre, rappelant que le respect des droits fondamentaux est essentiel au cœur de toute lutte. Les débats autour de ces sujets soulignent la complexité des enjeux sociaux et juridiques, nécessitant une attention particulière de la part des décideurs et du grand public.







