À l'aube du projet de loi de finances (PLF) 2026, la désillusion grandit face à la baisse des crédits alloués aux associations. Jean-Christophe Boyer, vice-président d'HelloAsso, met en lumière l'impact de cette décision sur la vie associative. Dans un contexte de tensions sociales, où la cohésion nationale est plus vitale que jamais, la volonté d'engagement citoyen semble menacée.
Des études récentes, telles que le Baromètre de l’engagement 2025, révèlent qu'un Français sur deux participe à des activités associatives. Pourtant, 73% des sondés estiment qu'il est devenu difficile de s'engager, et 58% appellent à un soutien public accru pour revitaliser le secteur associatif.
À travers la France, les bénévoles agissent comme des amortisseurs sociaux, mais ils sont souvent pris au piège dans un système de financements aléatoires et de procédures administratives complexes. La situation a été exacerbée par la réduction des crédits de la mission « sport, jeunesse et vie associative », entraînant un sentiment d'inquiétude croissant parmi les acteurs du secteur.
Selon un rapport du Localtis, les associations sont en première ligne pour assurer le lien social et l'inclusion, des missions essentielles dans une société de plus en plus polarisée.
Boyer souligne l'illusion de penser que la générosité privée pourra compenser le retrait du soutien public. L'engagement citoyen doit être considéré comme une ressource démocratique précieuse, non comme une variable d'ajustement budgétaire. Comme le précise un expert en sciences sociales, « une société saine repose sur un tissu associatif solide ; diminuer les moyens, c'est affaiblir notre démocratie ».
Pour relever le défi, plusieurs priorités émergent : garantir un financement pluriannuel des associations, simplifier les démarches administratives et soutenir la formation des dirigeants associatifs. De plus, faire de l'engagement citoyen une grande cause nationale en 2026 pourrait constituer un levier important pour encourager l'implication des citoyens.
Face à cette situation préoccupante, il est crucial d'agir. Viser une amélioration des conditions d'engagement des citoyens, c'est assurer le futur de notre cohésion sociale et, par extension, de notre démocratie. La France, riche de ses millions de citoyens engagés, se doit de leur offrir les moyens d'agir, et ne pas se contenter d'une stabilisation incertaine mais révolue.







