Francis Marmande, originaire de Bayonne, s'est éteint à l'âge de 80 ans, laissant derrière lui un héritage riche dans le monde du jazz et de la tauromachie. Ancien professeur de lettres et journaliste emblématique pour Le Monde et Jazz Magazine, il a su allier passion et écriture, défendant avec ferveur le free jazz à une époque où ce genre commençait à prendre ses lettres de noblesse.
Né dans le quartier Saint-Etienne, Francis Marmande a toujours été en phase avec son temps. Sportif du verbe, il nous a offert une plume à la fois classique et contemporaine, explorant des horizons littéraires variés, des œuvres de Georges Bataille aux écrits modernes, tout en étant attaché à ses racines basques. Robert Latxague, ami et journaliste, évoque un homme avant-gardiste, dont l'humour caustique et la créativité n'avaient d'égal que son amour pour la tauromachie.
« Chaque rencontre avec lui était un voyage dans le monde du jazz », se souvient Latxague. Les deux hommes, bien que d'âges différents, se sont retrouvés lors d'un festival de jazz à Nîmes dans les années 1980. C'est à cette époque que Francis a commencé à écrire pour Jazz Magazine, s'affirmant comme un critique respecté. Son engagement dans les arènes, aussi, faisait de lui une voix unique : il était le dernier chroniqueur taurin pour Le Monde, marquant ainsi son attachement à plusieurs formes d'art.
Expert en avant-garde, il brillait autant dans le domaine littéraire que musical, défendant des artistes comme John Coltrane avec ferveur. À travers sa carrière, il a su transmettre sa passion aux générations futures, inspirant de nombreux journalistes et amateurs de jazz en France. Sa littérature, à la fois accessible et profonde, a touché des milliers de lecteurs, faisant de lui une référence incontournable.
En somme, Francis Marmande ne sera pas seulement oublié comme un chroniqueur emblématique, mais comme un véritable pionnier, alliant jazz et traditions françaises. Un héritage qui continuera à résonner dans les cœurs et les esprits des passionnés de culture.
