À seulement 20 ans, Cloé Olliveaud prend un tournant décisif dans sa carrière en lançant sa propre maison de couture, Maison Pygmalion. Formée aux métiers de la mode à Sainte-Savine, elle a déjà captivé l'attention avec son premier défilé et ses premières commandes.
Avant de se plonger dans l'univers de la couture, Cloé a cultivé sa passion pour l'art au lycée Saint-Joseph de Troyes avec un bac en arts appliqués et design. La découverte des musées et l'expérimentation avec des matériaux, notamment la peinture sur textile, ont été des étapes clés dans son parcours créatif. « L’art a toujours eu une place centrale dans ma vie, je suis passionnée par le processus de création », explique-t-elle.
Une inspiration inattendue
Son intérêt pour la couture a émergé pendant la pandémie de Covid-19, lorsqu'elle a redécouvert une vieille machine à coudre appartenant à sa grand-mère. « L’idée de créer quelque chose à partir d’un simple morceau de tissu m’a fascinée », raconte-t-elle. Son apprentissage au lycée Édouard Herriot à Sainte-Savine lui a apporté les bases essentielles en patronage et couture, un tremplin vers sa nouvelle destinée.
Cloé met un point d’honneur à souligner l'importance de l'autodidactie, se dévouant à l'apprentissage continu tout en acquérant des compétences pratiques dans le domaine. Ses influences incluent des designers emblématiques tels que Jean-Paul Gaultier et Iris Van Herpen, des artistes dont l'approche novatrice et avant-gardiste résonne avec sa propre esthétique.
« J’aime créer des pièces qui, plutôt que d'être portées tous les jours, sont des œuvres d'art à part entière », précise-t-elle. Sa méthode de travail se caractérise par une couture méticuleuse, cherchant toujours la perfection. « Pourquoi choisir la simplicité quand on peut explorer des options plus complexes ? », sourit-elle, révélant sa passion pour des détails minutieux.
Un parcours en pleine ascension
Lors de sa deuxième année de BTS, ses créations ont attiré l'attention de Pascal Pani, le fondateur de L’Effet Aube, un événement de mode qui met en lumière le savoir-faire des artisans de la région. « Sa proposition de participer fut une surprise incroyable. Cela représente une chance extraordinaire pour une jeune créatrice », se réjouit Cloé.
Suite à cet événement, elle décide de créer une identité pour ses pièces, lançant ainsi Maison Pygmalion. Au fil des mois, les commandes affluent, notamment pour des pièces sur mesure ou des projets personnels. « J’aime cette interaction avec mes clients, c’est une partie intégrante de l’expérience », précise-t-elle.
Une pièce emblématique
Sa pièce maîtresse ? Une veste minutieusement confectionnée, composée de près de 250 éléments. « C’est un travail long et exigeant, chaque détail compte et j’y suis très attachée », explique-t-elle fièrement. Cette veste, entre sophistication et structure, incarne l’essence même de son travail, une pièce où l’art de la couture prend tout son sens.
Contrairement à de nombreux créateurs, Cloé ne produit pas en série. Chaque création est unique et réalisée sur commande. « Pour moi, il ne s’agit pas simplement de vendre des vêtements, c'est offrir une véritable expérience. J'aime mettre mes clients au cœur de la création », insiste-t-elle.
La designer cherche également à transmettre la confiance à travers ses œuvres. « Le vêtement m’a permis de gagner en assurance, et je veux que mes créations aient le même effet sur ceux qui les portent », conclut-elle. En reconnaissant que la mode est souvent une forme de protection, Cloé évoque la dimension personnelle et intime que la création vestimentaire revêt pour elle.
En perspective, un défilé personnel est déjà en préparation pour juin 2026, avec de nouvelles pièces à découvrir. Cloé envisage également de poursuivre ses études en design pour approfondir ses compétences. D’ici là, ses créations sont exposées à ‘Marques Avenue’ à Saint-Julien-les-Villas, et Maison Pygmalion est sans conteste un projet à suivre de près.







