En novembre 2025, un déversement accidentel de micro-billes plastiques causé par une fuite à la station d'épuration de Southern Water en Angleterre a soulevé des inquiétudes majeures concernant l'environnement marin. Des millions de ces billes, qui servent normalement de filtres à bactéries, ont été relâchées dans la Manche, souillant déjà les plages du Sud de l’Angleterre et menaçant les côtes normandes et bretonnes.
La compagnie a admis sa responsabilité dans cette pollution massive, évoquant une défaillance d’un filtre à tamis pendant de fortes pluies. L’ONG Surfrider, qui se consacre à la protection des océans, a confirmé que des particules avaient déjà été signalées en Belgique et dans les Hauts-de-France, notamment à Antifer et au Port de la Hougue.
« De telles particules peuvent persister dans l’environnement pendant des décennies », alerte Philippe Bencivengo, chef de projet à Surfrider. Les micro-billes, minimes en taille, risquent d’être ingérées par la faune marine, incluant poissons et oiseaux, et par les humains qui consomment des produits de la mer contaminés.
Ce désastre écologique pourrait avoir de graves répercussions, d'où l'appel des bénévoles et des autorités pour un nettoyage urgent. Des dizaines se sont mobilisées pour aider à ramasser ces billes sur les plages. Les coûts de nettoyage sont estimés à 2 millions de livres sterling selon des déclarations du gouvernement anglais.
À ce stade, les appels à la vigilance se multiplient. « Il est crucial de ne pas toucher les billes à mains nues, mais de se protéger avec des gants », conseille Lionel Cheylus de Surfrider. Les signalements de cette pollution proviennent en grande partie de citoyens; ainsi, un système de suivi en temps réel a été mis en place pour documenter la situation. La communauté et les experts restent en alerte alors que la menace d’une pollution étendue s'intensifie.







