Les marchés pétroliers continuent de connaître une forte pression, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) tombant à son niveau le plus bas depuis près de cinq ans. Lors de la clôture de lundi, le baril a chuté à 56,82 dollars, une baisse de 1,08%, alors que les inquiétudes concernant un trop-plein d'offre persistent.
La référence du Brent a également ressenti l'impact de la situation mondiale, atteignant 60,56 dollars, un faible niveau observé pour la dernière fois en mai. Les analystes, comme Bjarne Schieldrop de Seb, soulignent que les négociations de paix entre la Russie et l'Ukraine continuent de peser sur les prix, créant un climat d'incertitude.
Alors que Volodymyr Zelensky fait état de « progrès » dans les discussions avec les États-Unis pour mettre fin au conflit, l'Europe explore la possibilité d'une force multinationale pour stabiliser la situation. Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, commente cette évolution potentielle : « Un tel accord pourrait conduire à une levée partielle des sanctions contre la Russie, ce qui entraînerait un afflux de barils russes sur le marché ». Cela représenterait un facteur susceptible de faire baisser davantage les prix du brut.
Les récentes données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) indiquent que les exportations russes ont diminué de 420 000 barils par jour en novembre, alors que les sanctions américaines et les attaques de drones ukrainiens continuent de peser sur le secteur pétrolier russe.
De plus, les craintes d'un excès d'offre persistent. David Morrison de Trade Nation met en garde contre une tendance à la baisse à long terme, signalant que les récentes hausses de production de l'OPEP+ ont largement surpassé la demande en croissance.
La situation est aggravée par des niveaux de stocks mondiaux observés à leur maximum sur quatre ans, souligne l'AIE. Bien que les prix du pétrole bas puissent offrir un **stimulant** pour l'économie mondiale, comme le souligne Schieldrop, le chemin vers une reprise durable semble semé d'embûches.
Dans ce contexte incertain, les analystes de plusieurs sources en France, comme Le Monde et Les Échos, appellent à une vigilance accrue face aux fluctuations du marché pétrolier, soulignant que seul le temps déterminera l'impact réel de ces négociations sur les prix à la pompe.
