En septembre, la préfète a rejeté un projet d'envergure agrivoltaïque à Cossé-en-Champagne, dans l'est de la Mayenne. Totalenergies, principal investisseur de cette initiative, a décidé de ne pas faire appel de la décision administrative. Ce projet prévoyait l'installation de près de 30 000 panneaux solaires sur une superficie de 35 hectares de terres agricoles, avec une capacité de production visée de 18 MWc.
Les agriculteurs qui avaient collaboré avec Totalenergies avaient des espoirs élevés pour ce projet, censé concilier agriculture et production d'énergie renouvelable. Cependant, cette ambition se heurte à des règles strictes en matière de protection des terres agricoles. Selon des experts tels que Jean-Luc Vernier, spécialiste de l'énergie renouvelable, la décision reflète un dilemme récurrent dans la transition énergétique : "Nous devons trouver un équilibre entre la préservation de notre patrimoine agricole et l'urgence de produire des énergies renouvelables."
Cette situation met en lumière les défis croissants auxquels font face les entreprises qui cherchent à investir dans les solutions énergétiques durables. D'autres acteurs de l'industrie, comme EDF et Engie, pourraient également rencontrer des obstacles similaires dans leurs projets futurs, offrant ainsi un terrain fertile à la discussion sur les réglementations environnementales et agricoles.
En fin de compte, les débats sur l'avenir de l'agrivoltaïsme en France sont loin d'être terminés, et la scène politique devra s'interroger sur les concessions à faire pour atteindre les objectifs climatiques fixés à l'échelle européenne.







