Dans un geste fort, Emmanuel Macron s'est déplacé mardi à Marseille pour se recueillir sur la tombe de Mehdi Kessaci, un jeune homme tragiquement assassiné le 13 novembre, à seulement 20 ans. Selon des sources proches de l'enquête, son meurtre serait lié à une tentative d'intimidation visant son frère, Amine Kessaci, engagé dans la lutte contre le narcotrafic.
La visite de Macron intervient alors que la lutte contre le narcotrafic est devenue une priorité nationale, similaire à la lutte contre le terrorisme, selon plusieurs responsables gouvernementaux. D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a récemment souligné l'importance de ce combat dans les quartiers les plus touchés, rappeler ici l'urgence de la situation.
Mehdi Kessaci a été abattu en pleine rue par des tireurs à moto, un fait qui s'inscrit dans une spirale de violence constatée en France, et particulièrement à Marseille. La ville fait face à une recrudescence de crimes liés au narcotrafic, un phénomène que des chercheurs comme le sociologue Christophe Soulé décrivent comme profondément enraciné dans la réalité socio-économique de certains quartiers.
Avant de participer à un événement avec les lecteurs de La Provence, Macron a pris un moment pour se connecter avec la douleur des familles touchées par ces violences. "Nous ne devons pas laisser ces actes impunis. Cela renforce notre détermination à agir contre la criminalité", a-t-il déclaré en exprimant ses condoléances.
Amine Kessaci a, pour sa part, pris la parole dans plusieurs médias, insistant sur le besoin de solidarité face à cette crise. L’association qu’il a fondée pour aider les familles touchées par la violence promeut un message d'espoir et de résilience : "Nous devons changer les narratifs et renforcer le tissu social des communautés affectées par le trafic de drogue".
Dans un contexte où le trafic de drogue s'étend à un rythme alarmant, des initiatives politiques et communautaires vont se multiplier pour répondre à cette situation. La mémoire de Mehdi Kessaci, d'après plusieurs citoyens de Marseille, pourrait devenir un point central d'une nouvelle dynamique de lutte contre la violence.







