Voir des vaches et des veaux euthanasiés, chargés comme de simples déchets par des camions-grues, est un spectacle tragique pour de nombreuses familles d'éleveurs. L'aube apporte avec elle le désespoir, lorsque l'on entend les cris d'animaux en détresse. L’émotion, la compassion envers ces êtres sensibles devraient toujours guider les décisions politiques, surtout dans un contexte où la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) se propage.
Cette maladie virulente, transmise par les mouches stomoxes, a déjà ravagé des cheptels en Afrique avant de remonter vers l'Europe, touchant Sardaigne et Lombardie au printemps 2025. Son arrivée en France par la Savoie a depuis déclenché des mesures d'euthanasie massive, notamment auprès des élevages touchés. (Source : Le Monde)
Un troupeau, bien plus qu'un chiffre
La DNC inflige une douleur immense aux animaux, causant de fortes fièvres et l'apparition de nodules. Les conséquences de cette maladie ne se limitent pas aux chiffres : chaque troupeau représente des années de dévouement, d'attentions et de travail. ‘‘Un troupeau n’est pas un simple chiffre ; c’est une vie de labeur, une symbiose entre l'éleveur et ses animaux’’, déclare un vétérinaire local.
Les éleveurs sont acculés par des pressions économiques croissantes : prix à la production en chute libre, concurrence déloyale au sein de l’UE et implication de traités comme celui de Mercosur s’ajoutent à la crise sanitaire actuelle. Ces éléments jettent une ombre sur l'avenir de l'agriculture française.
Les manifestations des agriculteurs, particulièrement touchés par cette situation, ne peuvent être apaisées avec des discours dépourvus d'empathie. Au contraire, ces rassemblements sont essentiels pour faire résonner leurs préoccupations et lutter contre un système qui semble les ignorer.
Urgence d’un changement
La vaccination préventive de 15 millions de bovins aurait pu contenir cette épidémie. Pourtant, elle a été refusée au profit d’un « marché ouvert » qui doit être redéfini. ‘‘L'élevage devrait être une priorité pour notre pays, pas une simple ligne de profit dans un tableau comptable’’, affirme une agricultrice de Savoie.(Source : France 24)
Face à cette crise, les investissements dans la santé animale et le soutien économique aux agriculteurs doivent être une priorité. Il est impératif de créer une banque publique de vaccins au sein de l'UE pour faire face à de futures épizooties. C'est un appel à l'action pour un avenir moins incertain, où l'agriculture française pourra retrouver sa vigueur.
À l’aube de ce défi, il est temps de joindre nos voix pour entrer dans une ère où l'agriculture et le bien-être animal sont au cœur des politiques publiques, pour éviter de voir d'autres vies perdues et des familles détruites.







