Stockholm (AFP) – En 2024, la Suède a connu une augmentation de 7% de ses émissions de gaz à effet de serre, le chiffre le plus élevé depuis 2010, principalement en raison d'une utilisation croissante du diesel sur les routes, selon l'agence suédoise pour la protection de l'environnement.
Les émissions atteignent 47,5 millions de tonnes d'équivalent CO2, soit plus de 3 millions de tonnes supplémentaires par rapport à 2023. Ce phénomène soulève des inquiétudes, en particulier puisque les niveaux d'émissions n'avaient pas connu une telle hausse depuis la reprise économique d'après-crise de 2010.
Ce contexte est en grande partie attribuable à l'augmentation de l'utilisation du diesel fossile pour le transport routier et les machines de construction, secteurs désormais en tête des émissions en Suède.
Le soulagement fiscal sur les carburants, promesse électorale phare du gouvernement conservateur, soutenu par le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD), a été mis en œuvre en septembre 2023, malgré les alertes d’institutions indépendantes sur les risques pour les objectifs de neutralité carbone du pays.
Roger Sedin, responsable des objectifs climatiques au sein de l'agence, a exprimé son inquiétude face à cette montée des émissions. « Au cours des 15 dernières années, nous avons observé une tendance à la baisse et semblions sur la bonne voie pour atteindre nos engagements pour 2030. Cependant, cette récente augmentation complique considérablement cette perspective », a-t-il déclaré.
La Suède vise la neutralité carbone d'ici 2045, anticipant de cinq ans l'objectif de l'Union Européenne. Les experts soulignent l'importance cruciale d'instaurer des politiques plus strictes pour lutter contre cette tendance. Des voix au sein de l'écosystème politique, comme celles d'organisations écologiques, insistent sur le besoin urgent d'un changement de cap pour assurer un avenir durable pour la nation scandinave.
Des études indiquent que la transition vers des énergies renouvelables et des modes de transport plus durables est essentielle pour rebondir et revenir à une trajectoire de réduction des émissions. Selon un rapport de la New York Times, d'autres pays européens ont également connu des situations similaires, incitant à une réflexion collective sur les choix énergétiques à long terme.
En somme, la Suède doit agir rapidement pour renverser cette tendance préoccupante afin de rester fidèle à ses engagements climatiques.







