Au Pays basque, un chirurgien esthétique fait l'objet de fréquentes plaintes, laissant plusieurs femmes dans un état de choc après des opérations ratées sur leur poitrine. Dix patientes ont ainsi porté plainte pour « blessures involontaires » et prétendent avoir subi des complications graves, allant des nécroses aux implants mal positionnés.
Parmi ces femmes, Charlotte Banfi, 35 ans, évoque un parcours douloureux. Après une réduction mammaire, elle découvre avec horreur qu’elle n’a plus de mamelons, ce qui l’a poussée à s'interroger sur ses choix. "Je ne pouvais même plus montrer mon corps, cela a été un véritable traumatisme pour moi", confie-t-elle, le visage marqué par la douleur.
Les témoignages se multiplient. Yolande Aguado, 53 ans, raconte une expérience similaire : "Je pensais me sentir mieux, mais je suis ressortie avec des cicatrices et des douleurs persistantes. Ce que je ressens est inacceptable". Dans son cas, la chirurgie a entraîné une double nécrose aréolaire, laissant des séquelles indélébiles.
Une enquête qui suscite de vives inquiétudes
Le chirurgien, pourtant reconnu et inscrit au Conseil national de l’ordre des médecins, est critiqué pour sa rapidité d’exécution des opérations. Des victimes, comme Ingrid Berger, affirment avoir reçu des implants de taille incorrecte, suscitant un sentiment de trahison. "Il ne m’a pas écoutée et cela a gâché ma confiance en moi", explique cette avocate.
Face aux plaintes accumulées, le parquet de Bayonne a ouvert une enquête, au sein de laquelle les patientes espèrent que leur voix sera enfin entendue. Des experts appellent à la prudence dans le secteur de la chirurgie esthétique, soulignant l’importance d’un suivi rigoureux après les opérations. Selon un rapport de *Le Quotidien du Médecin*, des centaines de plaintes similaires apparaissent chaque année, incitant à une réflexion sur la responsabilité des praticiens.
Vers une réforme nécessaire dans le domaine
Alors que le secteur est en pleine expansion, les questionnements se posent quant à la sécurité de ce type d’interventions. "Les patientes doivent être informées et protégées contre des dérives potentielles. Les autorités sanitaires doivent intervenir", déclare un expert en chirurgie plastique qui préfère rester anonyme.
La voix des femmes victimes d’une chirurgie ratée est celle d'un cri du cœur : elles demandent des comptes à ce praticien et souhaitent que d’autres évitent de subir de telles mésaventures. L'affaire continue de faire couler beaucoup d'encre et soulève de nombreuses interrogations sur la pratique de la chirurgie esthétique en France.







