Lyon (AFP) – Alors que l'épidémie de grippe en France connaît une intensification, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a rappelé à Lyon qu’il reste du temps pour se faire vacciner avant le pic, qui devrait survenir d'ici quelques semaines.
« Nous entrons dans une phase critique, et même si nous ne pouvons pas encore mesurer la baisse des cas, nous savons que le pic est imminent », a déclaré la ministre lors d'une visite à l'hôpital Edouard-Herriot. Dans les prochains jours, le taux d'infection pourrait atteindre des sommets, incitant à une vigilance accrue.
Selon Santé publique France, le bilan de la semaine dernière montre que l’épidémie, bien que modérée pour l’instant, continue de gagner en ampleur. Des projections indiquent qu’il y a 72,5 % de chances d’atteindre le pic épidémique durant la dernière semaine de décembre 2025, et 22,5 % dans les premiers jours de 2026.
« Nous avons observé une hausse de plus de 17 % des vaccinations par rapport à l'année précédente », a précisé Stéphanie Rist, soulignant que la campagne de vaccination est sur la bonne voie. Elle a toutefois insisté sur la nécessité de se faire vacciner rapidement, car chaque jour compte face à la propagation virale.
La ministre a également souligné l’importance de maintenir des gestes barrières, tels que le port du masque lorsqu'on présente des symptômes et un lavage fréquent des mains. « Ces mesures, bien ancrées dans nos habitudes, doivent être rappelées », a-t-elle ajouté.
Concernant la réquisition de médecins, comme cela a été le cas dans les Bouches-du-Rhône, où 17 généralistes ont été appelés à la rescousse pour la période des fêtes, Rist a indiqué que cela n'est pas exceptionnel. « Cela fait partie de la responsabilité collective de garantir des soins pendant les périodes d'affluence », a-t-elle affirmé.
La ministre a proposé de privilégier une coopération entre les professionnels de santé pour assurer la continuité des services, plutôt que de dépendre de réquisitions systématiques. Au regard de l’augmentation des infections grippales, ce type d’approche pourrait se révéler essentiel pour gérer la crise sanitaire à venir.







