Lundi 29 décembre, la Russie a annoncé qu'une attaque de drones avait visé la résidence présidentielle de Vladimir Poutine, une accusation que l'Union européenne a rapidement rejetée comme étant "infondée".
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré sur Telegram que "le régime de Kiev a lancé une attaque terroriste en utilisant 91 drones contre la résidence d’État du président". Il a affirmé que cet acte avait été commis lors de négociations cruciales entre Moscou et Washington sur le règlement du conflit ukrainien. Lavrov a laissé entendre que la Russie réagirait, précisant que cette agression ne "restera pas sans réponse".
Mercredi 31 décembre, l'occasion a été propice à l’Union européenne pour contester ces accusations, en les qualifiant de tactiques visant à "dérailler" les progressions vers un éventuel accord de paix dans ce contexte tendu. Une porte-parole de l'UE a indiqué que ces allégations n'étaient rien de plus qu'une manœuvre de diversion de la part de Moscou.
Accusations menant à une escalade des tensions
Face à cette situation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé les accusations de la Russie, les qualifiant de mensongères et de prétextes pour justifier des frappes potentielles, notamment sur des cibles gouvernementales à Kiev. Zelensky a insisté sur le fait que ces manœuvres constituaient une stratégie du Kremlin pour exacerber le conflit et compromettre les négociations existantes.
L’armée russe a renforcé ses allégations en diffusant une vidéo montrant un drone qu'elle prétend avoir abattu durant cette prétendue attaque, et un général, Alexandre Romanenkov, a qualifié cet incident de "planification minutieuse" d’un acte terroriste contre la résidence du président russe. La crédibilité de ces affirmations suscite néanmoins des doutes à l'échelle internationale.
Des experts en relations internationales, comme ceux de l’Institut français des relations internationales (IFRI), estiment que ces accusations pourraient être une tentative de la Russie pour justifier une escalade militaire dans la région. "Ce type de rhétorique est habituel dans les conflits où une des parties cherche à galvaniser son opinion publique tout en justifiant des mesures militaires", déclare un analyste de l'IFRI.
Cette confrontation continue d'être surveillée de près, avec des implications importantes pour la sécurité en Europe et des appels croissants à la désescalade des tensions dans cette région déjà fragilisée.







